INVICTUS (Clint Eastwood, 2010)
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loval
lorenzo
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INVICTUS (Clint Eastwood, 2010)
lorenzo a écrit:chaoticlock a écrit:INVICTUS - 6.5/10
Ah merde, pas mieux que ça ?
Disons que la subtilité n'est pas ce qui étouffe Eastwood sur ses derniers films.
C'est joli, ça fonctionne, Eastwood est très certainement en pain avec le monde, mais on est dans les ficelles d'un bon gros cinéma américain. Visiblement on lui pardonne à lui, mais c'est un peu fermer les yeux.
chaoticlock- Messages : 1793
Date d'inscription : 24/07/2009
Re: INVICTUS (Clint Eastwood, 2010)
chaoticlock a écrit:lorenzo a écrit:chaoticlock a écrit:INVICTUS - 6.5/10
Ah merde, pas mieux que ça ?
Disons que la subtilité n'est pas ce qui étouffe Eastwood sur ses derniers films.
C'est joli, ça fonctionne, Eastwood est très certainement en pain avec le monde, mais on est dans les ficelles d'un bon gros cinéma américain. Visiblement on lui pardonne à lui, mais c'est un peu fermer les yeux.
Les scènes de matches de rugby donnent quoi ? Elles sont bien filmées ?
lorenzo- Messages : 826
Date d'inscription : 24/07/2009
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Localisation : Ne vous retournez pas.
Re: INVICTUS (Clint Eastwood, 2010)
lorenzo a écrit:chaoticlock a écrit:lorenzo a écrit:chaoticlock a écrit:INVICTUS - 6.5/10
Ah merde, pas mieux que ça ?
Disons que la subtilité n'est pas ce qui étouffe Eastwood sur ses derniers films.
C'est joli, ça fonctionne, Eastwood est très certainement en pain avec le monde, mais on est dans les ficelles d'un bon gros cinéma américain. Visiblement on lui pardonne à lui, mais c'est un peu fermer les yeux.
Les scènes de matches de rugby donnent quoi ? Elles sont bien filmées ?
ça va, correct sans plus, mais c'est même pas vraiment le focus..
chaoticlock- Messages : 1793
Date d'inscription : 24/07/2009
Re: INVICTUS (Clint Eastwood, 2010)
C'est vite répétitif en fait, ces matchs. Et putain ces ralentis moisis à la fin!!
loval- Messages : 1152
Date d'inscription : 24/07/2009
Re: INVICTUS (Clint Eastwood, 2010)
Tournant plus vite que son ombre, Clint Eastwood revient derrière la caméra après le très réussi Gran Torino pour porter à l’écran une adaptation du livre de John Carlin, Playing the enemy relatant l’exploit réalisé par l’équipe de rugby sud-africaine des Springboks lors de la Coupe du Monde de 1995. Nelson Mandela, alors fraîchement élu à la tête du pays, misa le rétablissement de la solidarité et de l’unité nationale sur cet événement sportif.
Loin de constituer un échec total, Invictus (du nom du poème ayant permis à Mandela de survivre en prison) souffre cependant de nombreux défauts le plaçant parmi les œuvres les plus faibles de son réalisateur. En effet, Clint Eastwood applique à son film un académisme à toute épreuve et aligne ses scènes avec le soin du parfait petit écolier. Les séquences se succèdent ainsi les unes derrières les autres, sans générer d’ennui certes, mais sont dépourvues de tout relief, cette platitude se ressentant jusque dans la mise en scène, conventionnelle, fade, inexpressive. L’on comprend bien le parti-pris du metteur en scène de vouloir coller aux faits et de retranscrire l’exactitude des évènements, mais une telle note d’intention n’excuse en rien une mise en scène dépourvue de toute personnalité et surtout de tout point de vue. Par ailleurs, certaines ellipses employées par Eastwood desservent totalement le récit. Ainsi, l’entraînement des Springboks est expédié en deux temps trois mouvements, et l’équipe se retrouve en finale sans que le spectateur n’ait été impliqué de quelque manière que ce soit dans la progression ainsi effectuée par les joueurs, le réalisateur délaissant tout enjeu dramatique, nous laissant ainsi voir sans regarder, entendre sans écouter, en somme, attendre que quelque chose arrive, enfin. Ce sera chose faite à la fin du film, où l’émotion naîtra progressivement à mesure que les secondes séparant les Springboks de la victoire s’égrènent. Eastwood retrouve alors enfin une inspiration dans sa mise en scène, et nous fait pleinement ressentir la liesse d’un peuple fédéré le temps d’un match autour de son équipe.
Cependant, et malgré ses évidents défauts, Invictus se distingue par la clarté de sa narration et la compréhension des évènements relatés. En effet, le film se concentre exclusivement sur l’opiniâtreté avec laquelle Mandela se bat pour son idéal de réconciliation à travers le sport, et ne s’embarrasse pas d’intrigues connexes, qu’elles soient politiques ou individuelles.
Par ailleurs, Morgan Freeman se fond dans le personnage de Mandela avec une (apparente) facilité qui force le respect. Matt Damon, quant à lui, tout en muscles et trapu comme un sanglier, rappelle qu’il est un acteur capable de tout jouer, ce que ses interprétations monolithiques de Jason Bourne (le rôle le voulait) avaient tendance à faire oublier.
Impossible enfin de ne pas souligner la sublime photographie du chef opérateur Tom Stern, compagnon de route de Eastwood depuis Mystic River. En effet, la pâleur des images donne à ces dernières un aspect presque délavé restituant à merveille la luminosité et la chaleur africaines.
En définitive, c’est avec une impression plus que mitigée que l’on ressort de la salle. Ni bon, ni mauvais, le dernier Eastwood est juste moyen. Ce qui, au regard de la qualité de ses œuvres passées, place malheureusement Invictus tout au fond du panier.
Loin de constituer un échec total, Invictus (du nom du poème ayant permis à Mandela de survivre en prison) souffre cependant de nombreux défauts le plaçant parmi les œuvres les plus faibles de son réalisateur. En effet, Clint Eastwood applique à son film un académisme à toute épreuve et aligne ses scènes avec le soin du parfait petit écolier. Les séquences se succèdent ainsi les unes derrières les autres, sans générer d’ennui certes, mais sont dépourvues de tout relief, cette platitude se ressentant jusque dans la mise en scène, conventionnelle, fade, inexpressive. L’on comprend bien le parti-pris du metteur en scène de vouloir coller aux faits et de retranscrire l’exactitude des évènements, mais une telle note d’intention n’excuse en rien une mise en scène dépourvue de toute personnalité et surtout de tout point de vue. Par ailleurs, certaines ellipses employées par Eastwood desservent totalement le récit. Ainsi, l’entraînement des Springboks est expédié en deux temps trois mouvements, et l’équipe se retrouve en finale sans que le spectateur n’ait été impliqué de quelque manière que ce soit dans la progression ainsi effectuée par les joueurs, le réalisateur délaissant tout enjeu dramatique, nous laissant ainsi voir sans regarder, entendre sans écouter, en somme, attendre que quelque chose arrive, enfin. Ce sera chose faite à la fin du film, où l’émotion naîtra progressivement à mesure que les secondes séparant les Springboks de la victoire s’égrènent. Eastwood retrouve alors enfin une inspiration dans sa mise en scène, et nous fait pleinement ressentir la liesse d’un peuple fédéré le temps d’un match autour de son équipe.
Cependant, et malgré ses évidents défauts, Invictus se distingue par la clarté de sa narration et la compréhension des évènements relatés. En effet, le film se concentre exclusivement sur l’opiniâtreté avec laquelle Mandela se bat pour son idéal de réconciliation à travers le sport, et ne s’embarrasse pas d’intrigues connexes, qu’elles soient politiques ou individuelles.
Par ailleurs, Morgan Freeman se fond dans le personnage de Mandela avec une (apparente) facilité qui force le respect. Matt Damon, quant à lui, tout en muscles et trapu comme un sanglier, rappelle qu’il est un acteur capable de tout jouer, ce que ses interprétations monolithiques de Jason Bourne (le rôle le voulait) avaient tendance à faire oublier.
Impossible enfin de ne pas souligner la sublime photographie du chef opérateur Tom Stern, compagnon de route de Eastwood depuis Mystic River. En effet, la pâleur des images donne à ces dernières un aspect presque délavé restituant à merveille la luminosité et la chaleur africaines.
En définitive, c’est avec une impression plus que mitigée que l’on ressort de la salle. Ni bon, ni mauvais, le dernier Eastwood est juste moyen. Ce qui, au regard de la qualité de ses œuvres passées, place malheureusement Invictus tout au fond du panier.
lorenzo- Messages : 826
Date d'inscription : 24/07/2009
Age : 50
Localisation : Ne vous retournez pas.
Re: INVICTUS (Clint Eastwood, 2010)
Complétement d'accord. (et une utilisation de dates à l'écran n'aurait pas été de trop)lorenzo a écrit:Par ailleurs, certaines ellipses employées par Eastwood desservent totalement le récit. Ainsi, l’entraînement des Springboks est expédié en deux temps trois mouvements, et l’équipe se retrouve en finale sans que le spectateur n’ait été impliqué de quelque manière que ce soit dans la progression ainsi effectuée par les joueurs, ..
Là nettement moins.
Impossible enfin de ne pas souligner la sublime photographie du chef opérateur Tom Stern, ..
chaoticlock- Messages : 1793
Date d'inscription : 24/07/2009
Re: INVICTUS (Clint Eastwood, 2010)
Le film a effectivement beaucoup d'éléments que l'on dire "classiques": des personnages que tout oppose qui vont devoir collaborer (les gardes du corps); une équipe (que ce soit les Springbocks de Matt Damon ou les Mighty Ducks de Emilio Estevez) à laquelle personne ne croit et qui, après une finale avec des raaaaaaaaaleeeeeeeeentiiiiiiiiiis sur les millionièmes de secondes du temps restant, finit par s'imposer; un message universel; etc.
Il reste cependant agréable à regarder et élégant dans sa mise en scène (sauf dans les ralentis finaux déjà cités par loval). Le cinéma étant envahi par les biopic ces temps, je trouve intéressant de ne s'être arrêté que sur ce qui ne pourrait être considéré qu'une anecdote et ne pas avoir eu droit aux éternels chichis de "la première fois que Mandela a fait ci ou ça, la première fois qu'il a rencontré sa femme, etc.".
Par contre, là où il faut à tout prix faire quelque chose c'est:
- que Clint Eastwood cherche un compositeur et arrête de faire la musique de ses films
- que Kyle Eastwood retourne au jazz et arrête de pondre des morceaux pour les films de son père.
Les trois notes solistiques sur tremolo de violon, ça suffit. Ca m'a déjà pourri "Mémoire de nos pères", là on vient de passer à l'étape suivante, avec en plein milieu du film des chansons mielleuses que Bon Jovi n'aurait certainement pas renié.
Il reste cependant agréable à regarder et élégant dans sa mise en scène (sauf dans les ralentis finaux déjà cités par loval). Le cinéma étant envahi par les biopic ces temps, je trouve intéressant de ne s'être arrêté que sur ce qui ne pourrait être considéré qu'une anecdote et ne pas avoir eu droit aux éternels chichis de "la première fois que Mandela a fait ci ou ça, la première fois qu'il a rencontré sa femme, etc.".
Par contre, là où il faut à tout prix faire quelque chose c'est:
- que Clint Eastwood cherche un compositeur et arrête de faire la musique de ses films
- que Kyle Eastwood retourne au jazz et arrête de pondre des morceaux pour les films de son père.
Les trois notes solistiques sur tremolo de violon, ça suffit. Ca m'a déjà pourri "Mémoire de nos pères", là on vient de passer à l'étape suivante, avec en plein milieu du film des chansons mielleuses que Bon Jovi n'aurait certainement pas renié.
Igor- Messages : 114
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: INVICTUS (Clint Eastwood, 2010)
Igor a écrit:..je trouve intéressant de ne s'être arrêté que sur ce qui ne pourrait être considéré qu'une anecdote et ne pas avoir eu droit aux éternels chichis de "la première fois que Mandela a fait ci ou ça, la première fois qu'il a rencontré sa femme, etc.".
Là je suis complétement d'accord!
(GAINSBOURG -même si il a son lot de problèmes- était intéressant par son aspect "conte" par exemple)
et il est vrai que ce moment là..
... te fout une petite claque.
Moi j'ai pensé à TEAM AMERICA direct.
chaoticlock- Messages : 1793
Date d'inscription : 24/07/2009
Re: INVICTUS (Clint Eastwood, 2010)
loval a écrit:C'est vite répétitif en fait, ces matchs. Et putain ces ralentis moisis à la fin!!
A oublier rapidement, effectivement...
Igor a écrit:Le film a effectivement beaucoup d'éléments que l'on dire "classiques": des personnages que tout oppose qui vont devoir collaborer (les gardes du corps); une équipe (que ce soit les Springbocks de Matt Damon ou les Mighty Ducks de Emilio Estevez) à laquelle personne ne croit et qui, après une finale avec des raaaaaaaaaleeeeeeeeentiiiiiiiiiis sur les millionièmes de secondes du temps restant, finit par s'imposer; un message universel; etc.
Il reste cependant agréable à regarder et élégant dans sa mise en scène (sauf dans les ralentis finaux déjà cités par loval). Le cinéma étant envahi par les biopic ces temps, je trouve intéressant de ne s'être arrêté que sur ce qui ne pourrait être considéré qu'une anecdote et ne pas avoir eu droit aux éternels chichis de "la première fois que Mandela a fait ci ou ça, la première fois qu'il a rencontré sa femme, etc.".
Par contre, là où il faut à tout prix faire quelque chose c'est:
- que Clint Eastwood cherche un compositeur et arrête de faire la musique de ses films
- que Kyle Eastwood retourne au jazz et arrête de pondre des morceaux pour les films de son père.
Les trois notes solistiques sur tremolo de violon, ça suffit. Ca m'a déjà pourri "Mémoire de nos pères", là on vient de passer à l'étape suivante, avec en plein milieu du film des chansons mielleuses que Bon Jovi n'aurait certainement pas renié.
Igor, tu as tout dit. La musique de Kyle E. ne colle vraiment pas à l'ensemble (la musique qui accompagne l'arrivée de l'hélico de Mandela-Freeman, sur le terrain d'entraînement des Springbocks est infâme).
Ce film ne m'a vraiment pas touché, m'est resté étranger. Grosse déception...
Yavin- Messages : 1037
Date d'inscription : 29/07/2009
Re: INVICTUS (Clint Eastwood, 2010)
Yavin a écrit:Bridget Jones a écrit:Sans l'avoir vu, je lui mets 4/10 aussi
Ah bon? Pourquoi?
Je vois venir gros comme une maison tout ce qui m'est confirmé ci-dessus.
Déjà Gran Torino, j'avais trouvé archi-classique et hyper-américain, bien que pas désagréable à voir (mais oublié 48h après). Là aussi, l'opposition entre le redneck-facho américain et la face de citron d'à côté. J'aurais parié ma grand-mère, sans trop de risques, que ces deux-là allaient devenir les plus grands amis au monde. Visiblement avec Invictus, c'est rebelotte.
Le thème ouvre un boulevard, que dis-je un porte-avion sur une autoroute, à de grandes z'et belles idées du style: l'amitié permet de déplacer des montagnes, la volonté d'un homme qui affronte le destin ("violooooons"), la grandeur d'une Nation (trémolos et vibratos), si tous les gars du monde, blancs z'et noirs, se donnaient la main, alors l'amour et l'amitié régneront sur un monde aux lendemains qui chantent.
Je préfère garder mes mouchoirs pour qqch qui en vaut vraiment la peine.
Bridget Jones- Messages : 392
Date d'inscription : 24/07/2009
Age : 63
Localisation : All by myself!
Re: INVICTUS (Clint Eastwood, 2010)
Ca plus ton smiley, ouais, non, rien...Bridget Jones a écrit:Je préfère garder mes mouchoirs pour qqch qui en vaut vraiment la peine.
MJ- Messages : 419
Date d'inscription : 29/07/2009
Re: INVICTUS (Clint Eastwood, 2010)
MJ a écrit:Ca plus ton smiley, ouais, non, rien...Bridget Jones a écrit:Je préfère garder mes mouchoirs pour qqch qui en vaut vraiment la peine.
lorenzo- Messages : 826
Date d'inscription : 24/07/2009
Age : 50
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