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Message  lorenzo Lun 3 Jan - 18:55

EXAM - Stuart Hazeldine: 7/10

Huis-clos qui tient toutes ses promesses, malgré une petite baisse de rythme en moitié de métrage. La révélation finale est vraiment bien trouvée, et ouvre des perspectives vertigineuses si la chose se produisait "en vrai". Très chouette découverte.

BLACK DEATH - Christopher Smith: 8/10

Film moyen-âgeux à la photo très froide, le film de Smith marque vraiment, davantage par son propos (on pense beaucoup à The wicker man pour le choc des religions) que sa brutalité (présente mais pas prégnante). Ce qui intéresse le réalisateur se trouve ailleurs que dans la baston. Réalisation vraiment très belle malgré un manque de moyen évident, crasse et saleté qui suintent de l'image, le film est sans conteste le meilleur de Smith.
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Message  chaoticlock Lun 3 Jan - 21:46

UNSTOPPABLE - 7/10
AND SOON THE DARKNESS - 5/10
SKYLINE - 2/10
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Message  Colqhoun Mar 4 Jan - 2:07

Hot Rod / Akiva Schaffer
Première incursion cinématographique pour le groupe lonely island (cool guys don't look at explosions), Hot Rod raconte l'histoire de Rod, un wannabe-cascadeur super nul qui se traîne un crew de débiles profonds. Il retrouve une fille avec qui il traînait quand ils étaient gamins et, en parallèle, veut organiser une cascade spectaculaire pour financer l'opération qui pourrait sauver son beau-père, afin de mettre une raclée à ce dernier une fois qu'il sera de nouveau sur pied. Ouais, c'est assez tordu. Mais pour le coup ça donne lieu à une succession de séquences monstrueuses qui m'ont fait pleurer de rire à plusieurs reprises. Entre une parodie de footloose en pleine forêt (scène d'emblée autant culte que la chorégraphie de Napoleon Dynamite !) suivie d'une chute interminable, un asiatique fou qui danse n'importe comment à tout bout de champ, des cascades super misérables, Danny McBride, Bill Hader, Sissy Spacek et Ian McShane pour les seconds rôles, une bande-son ultra 80s et encore un millier d'autres trucs super funs, Hot Rod est un film qui n'hésite pas à en faire des tonnes. Et s'impose, pour le coup, comme l'un des meilleurs représentant de la nouvelle comédie américaine apparue avec le frat pack et tout ce qui en a découlé.

Observe & Report / Jody Hill
Avant Eastbound & Down, il y eut deux films. The Foot Fist Way et Observe & Report. Les deux annonçaient assez bien la série à venir. Dans le 2ème, il y est question de Ronnie, bi-polaire et gardien en chef (Seth Rogen) d'un centre commercial, convaincu d'être un héros, protecteur et mâle alpha qui règne sur ce petit univers superficiel. Aux alentours du mall un exhibitionniste fais régner la terreur et deviendra bientôt la cible prioritaire de notre héros. Entre confrontations avec la police représentée par Ray Liotta, tentatives avortées de draguer la vendeuse du rayon cosmétique (Anna Faris, totalement excessive), collègues à la masse et une relation qui naît progressivement avec la caissière du fast food, la vie de Ronnie va être sérieusement chamboulée. Et le film, au lieu de se contenter d'être une simple comédie (il y a beaucoup de moments très drôles), ne va jamais chercher la facilité. Entre gros malaise, drame sincère, comédie balourde, étude sociale, Observe & Report réussi à intégrer tout cela sans que l'un ne prenne jamais le pas sur l'autre et n'hésite jamais à aller au bout de ses idées et à délivrer des séquences, des images qui étonnent, questionnent, dérangent. Jody Hill fait preuve d'une ultra-sensibilité, où tout peut basculer, rendant l'ensemble inconfortable et donc fascinant. Ne serait-ce que pour sa liberté de ton, Observe & Report est un film qui mérite d'être vu. Et Seth Rogen y est très impressionnant. Grande découverte, qui impose Jody Hill comme un auteur qui se doit d'être suivi.

Splice / Vincenzo Natali
Autant le dire d'entrée, Natali a réalisé ici son meilleur film. Cette histoire de scientifiques (Sarah Polley et Adrien Brody) qui font mumuse en mélangeant plein de gênes d'animaux avec des gênes humains et qui donnent naissance à Dren, une créature indescriptible, est assez effrayante. D'autant plus que Natali ne se contente pas de nous raconter un bête film de monstre qui tue des gens et qu'il faut l'achever parce qu'il est dangereux. Non non. Le réalisateur nous emmène sur d'autres voies bien plus casse-gueule et, pour le coup, bien plus captivantes. Questionnement moral, évidemment, mais surtout questionnement sur les relations à entretenir avec une créature qui se rapproche de l'humain que du rat de laboratoire et qui aura vite fait de comprendre le fonctionnement "bestial" de ce dernier. Le film donne alors lieu à quelques séquences vraiment dérangeantes et s'élève en dessus de la masse de films de genre qui n'ont pas grand chose d'intelligent à amener. Le propos ici est peut-être trop évident, Natali a cependant l'intelligence de ne pas l'appuyer et de prendre des chemins de traverse. Au delà des questions de fond, la créature est impressionnante de véracité. Le travail des effets spéciaux est proprement bluffant et l'on peine à distinguer les limites entre cgi, prothèse et réalité (Delphine Chanéac, l'actrice qui interpréte Dren, est super impressionnante). Véritable réussite, Splice n'opte jamais pour la facilité et dégage un charme vénéneux. On aime.


Masters of Horror / Saison 2 / The Damned Thing / Tobe Hooper
Tout pourri.

Masters of Horror / Saison 2 / Family / John Landis
Amusant.
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Message  Mitchell Mar 4 Jan - 11:58

xXx2 de Lee Tamahori
En vf parce que j'en avais rien à carrer. Ice Cube, gros, moche, toujours énervé, est recruté par Sam Jackson pour mettre à sac un complot fomenté par ce vieux Willem. Alors forcément, Ice Cube cite Tupac, envoi chier tout le monde et a plein de copains noirs qui font du recèle, sans compter une bombasse qui s'est fait un nom dans le ghetto en tunnant des voiture à 3M$. On va passer rapidement sur le scénario, de toute façon même les scénaristes oublient de donner des motivations claires au méchant, pour s'arrêter un peu sur les situations proposées : Ice Cube fait un saut de 30 mètres sur un pont avec un zodiac pourris, Ice Cube va demander à son pote Xzibit (autre rappeur mainstream qui se la joue) d'envahir la maison blanche pour sauver le président, Ice Cube roule à 300 à l'heure sur une voix ferrée, sur les gentes de la voiture, pour poursuivre un TGV, Ice Cube fait des freins à main avec un tank pour éviter les missiles, etc. Si vous avez déjà vu des scènes d'actions plus débiles ailleurs, on vous rembourse. Bon Tamahori a le mérite de l'efficacité et ça n'a pas le côté clinquant "j'passe entre les pistons du moteur avec ma caméra" de Rob Cohen, donc c'est déjà pas mal. Mais l'avalanche de SFX naze, la non-crédibilité intégrale du père Cube (avec son bidon qui dépasse de sa ceinture) et puis le scénario qui enchaîne séquences nawak et les incohérences, achève de faire du film une grosse bourrinerie d'une débilité abyssale. C'est à dire exactement ce à quoi je m'attendais! Donc au final c'est assez réjouissant, Tamahori a l'air de s'être amusé et les scénaristes se sont bien foutus de la gueule du spectateur. Même si au final on a quand même l'impression d'avoir perdu 90min de sa vie.

Et vu qu'on était lancé et que sur BluewinTV on ne diffuse que des chef-d'oeuvres :

Haute sécurité de John Flynn
Yeah! Film de mon enfance que j'ai du voir 4-5 fois, c'est assez réjouissant de le revoir. 80's jusqu'au bout des ongles, avec la musique de Bill Conti qui te pète les oreilles, c'est surtout un film de prison ultra-efficace. Sly est en taule depuis un bail, il lui reste 6 mois à tirer et là il se fait transférer dans une prison de haute sécurité, tenue par le fils probable du diable et d'Hitler, Donald Sutherland, qui l'a mauvaise que ce vieux Sly se soit évadé de la prison qu'il tenait avant. Alors il faut bien expliqué un truc, Sly c'est le messie. Il est en prison pour de bonnes raisons, s'est évadé pour d'excellentes raisons et au final, s'il croupit là, c'est à cause du système. Du coup c'est un de ces films qui met les boules, vu que Sly s'en prends dans la gueule pendant tout le film et qu'il passe son temps à serrer les dents et nous aussi. Bon il faut prendre le manque de nuance du film comme un bon prétexte à enfoncer encore un peu le clou (trucs amusants, tous les gardiens blancs sont des enculés et tous les gardiens noirs sont super sympas et à l'intérieur de la prison, c'est un peu du même) et on s'amuse quand même beaucoup devant ce film. C'est pompier et ça fonctionne super bien. Alors j'ai beau me moqué un peu du scénar et des intentions, ça reste un bon vieux produit 80's, qui marche à fond du début à la fin, sans un bout de gras.
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Message  Colqhoun Mar 4 Jan - 12:26

Mitchell a écrit:xXx2 de Lee Tamahori
Ah ben tiens je l'ai revu y a pas longtemps (j'ai le dvd !) et c'est vrai que c'est ultra ultra débile. Mais pour le coup ça me fait marrer. Tous ces gangstas qui prennent d'assaut le Congrès avec des moyens démesurés (c'est vite vu, ils sont mieux équipés que l'armée) en débarquant dans leurs gros hummer ultra tunés.
Et la fin façon héro solitaire avec Ice Cube qui se barre (pourquoi ? aucune idée) alors que sa meuf et son décolleté de 12km restent là à vendre des grosses bagnoles).
Enfin bon, le ton est donné dès la fuite de la prison, avec le saut dans le vide et l'hélico qui apparaît au bon moment.

Le premier était sympa, mais le 2ème, c'est de la dégénérescence pure, du coup super drôle.
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Message  loval Mer 5 Jan - 1:33

C'est un peu chiant Tron.
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Message  Mitchell Mer 5 Jan - 1:39

The Lovely Bones de Peter Jackson
J'y allais avec les meilleures intentions, j'en attendais vraiment pas énorme mais comme j'aime bien Jackson, j'attendais d'être surpris. Surprise il y a eu, j'ai trouvé ça insupportable. Les 20-30 premières minutes sont pourtant assez bonnes, en fait, jusqu'au meurtre, le film fonctionne bien. Jackson met en place son intrigue, la réalisation n'en fait pas trop, je marche. Et paf, c'est partit, Jackson filme la scène du "meurtre" dans un calamiteux montage parallèle. Pachydermie, étiré pendant des plombes, on voit la petite famille dîner pendant que Tucci transpire du cul devant la jeune Saoirse Ronan. Et il n'y a pas de malaise, pas d'horreur, pas de flippe, c'est vraiment à ce moment là que j'ai décroché. Jackson multiplie ensuite les lourdeurs : rythme catastrophique, mise en scène qui surligne tout, musique envahissante, narrations répétitive et bordélique, sans parler de "l'entre deux" ou Susie Q batifole dans du blé virtuel, qui est d'une laideur à tomber. La plupart de ces passages sont ultra-kitsch et les SFX n'aident pas. Bon je vais pas reprendre tous le film, mais j'ai un profond sentiment de vacuité devant ce film. L'enquête n'existe pas, l'obsession de Wahlberg qui ronge peu à peu la famille se traduit par la voix off, les personnages sont tous plus artificiels ou mal écrits les uns que les autres (Susan Sarandon...), etc. J'ai beaucoup de sympathie pour Jackson mais en fait c'est un cinéaste qui me touche très peu et qui, généralement, ne m'éclate véritablement que lorsqu'il filme l'action (encore que, niveau action je ne sauverais que le premier LOTR). Là pour le coup, ce n'est pas tant les bons sentiments ou la zoli tirade sur la vie qui m'ont flingué le film, mais le fait que ça ne raconte rien au delà de ce que dit Saoirse Ronan en off.

Un des plus mauvais film que j'ai vu cette année.

EDIT: ... en comptant 2010 hein. Surprised
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Message  chaoticlock Mer 5 Jan - 2:17

Mitchell a écrit:The Lovely Bones de Peter Jackson
J'y allais avec les meilleures intentions, j'en attendais vraiment pas énorme mais comme j'aime bien Jackson, j'attendais d'être surpris. Surprise il y a eu, j'ai trouvé ça insupportable. Les 20-30 premières minutes sont pourtant assez bonnes, en fait, jusqu'au meurtre, le film fonctionne bien. Jackson met en place son intrigue, la réalisation n'en fait pas trop, je marche. Et paf, c'est partit, Jackson filme la scène du "meurtre" dans un calamiteux montage parallèle. Pachydermie, étiré pendant des plombes, on voit la petite famille dîner pendant que Tucci transpire du cul devant la jeune Saoirse Ronan. Et il n'y a pas de malaise, pas d'horreur, pas de flippe, c'est vraiment à ce moment là que j'ai décroché. Jackson multiplie ensuite les lourdeurs : rythme catastrophique, mise en scène qui surligne tout, musique envahissante, narrations répétitive et bordélique, sans parler de "l'entre deux" ou Susie Q batifole dans du blé virtuel, qui est d'une laideur à tomber. La plupart de ces passages sont ultra-kitsch et les SFX n'aident pas. Bon je vais pas reprendre tous le film, mais j'ai un profond sentiment de vacuité devant ce film. L'enquête n'existe pas, l'obsession de Wahlberg qui ronge peu à peu la famille se traduit par la voix off, les personnages sont tous plus artificiels ou mal écrits les uns que les autres (Susan Sarandon...), etc. J'ai beaucoup de sympathie pour Jackson mais en fait c'est un cinéaste qui me touche très peu et qui, généralement, ne m'éclate véritablement que lorsqu'il filme l'action (encore que, niveau action je ne sauverais que le premier LOTR). Là pour le coup, ce n'est pas tant les bons sentiments ou la zoli tirade sur la vie qui m'ont flingué le film, mais le fait que ça ne raconte rien au delà de ce que dit Saoirse Ronan en off.

Un des plus mauvais film que j'ai vu cette année.

EDIT: ... en comptant 2010 hein. Surprised

D'accord sur tous les points.
Je ne comprends vraiment pas où on peut trouver des points positifs à ce film à part dans le jeu de certains acteurs.
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Message  Bothrops Mer 5 Jan - 2:30

D'accord sur aucun point.

Après deux monuments de démesure, Le Seigneur des anneaux et King Kong, Peter Jackson signe une œuvre proche de son très beau Créatures célestes. Adapté d'un best seller, La Nostalgie de l'ange nous plonge dans deux mondes et donc dans deux mises en scène. On suit Susie Salmon, quatorze ans, fraichement assassiné par un pervers en 1973 (magnifique Stanley Tucci, logiquement nommé aux Oscars) qui suit depuis ses nimbes, sa famille restée en bas et l'enquête policière.

Premièrement la photographie du film est magnifique et restitue à merveille la qualité des images que l'on faisait dans les années 70, quand le kodachrome régnait en maître sur le marché avec ses rouges pétants et ses verts charbonneux. On a vraiment l'impression que le film date de l'époque dans laquelle se situe son intrigue. On salue donc haut et fort l'immense travail sensible de post production de l'image et son étalonnage.

Deuxièmement, il y a cette naïveté totalement assumée et maîtrisée que nous propose le cinéaste néozélandais. Bien sûr les nimbes dans lesquelles se retrouve Susie sont kitch, mais ce n'est pas gratuit car ce sont les siennes, celles qu'elle façonne à son envie, celle d'une adolescente des années 70. Peter Jackson choisit de les filmer de manière très sensuelle, voire tactile en nous montrant régulièrement Susie avide de pouvoir établir le contact avec le monde des vivants. C'est un tour de force impressionnant qui se mêle à des mirages hauts en couleur qui reflètent l'idéal de Susie et dans lesquels interviennent des effets visuels sublimes, comme cette incroyable scène des bateaux.

Troisièmement, Peter Jackson se concentre sur le deuil très difficile de la famille de Susie dont on ne retrouvera jamais le cadavre. Il y a les trois points de vue différents du père (Mark Walberg sublime), de la mère et de la sœur. Le spectateur partage ainsi cette douleur et se sent totalement impliqué dans le drame que vit cette famille.

Enfin, on notera aussi l'excellent travail de Brian Eno, génie de la musique qui signe une bande originale d'une grande richesse, toujours en adéquation avec la trame du récit et la puissance des images.

Mais voilà, chacun sa sensibilité. Il y en a bien qui cherchent et trouvent du génie dans l'insupportable historiette de Mark Zuckerberg.
Et j'espère que Lorenzo viendra m'aider à soutenir ce très beau film.
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Message  chaoticlock Mer 5 Jan - 2:48

me sens pas visé pour le Finch, ai trouvé bien mais sans plus.
pour KING KONG, seulement aimé la première partie; et LOTR, premier très bien, et ensuite sympathique.
chacun sa sensibilité ok, mais c'est pas parce que c'est censé être le monde de la pépette qu'il faut pas faire un effort pour pas rendre ça dégueulasse esthétiquement parlant; c'est un peu comme quand on me dit "ouais MACHETE c'est un peu chiant, mais c'est un hommage à l'exploitation 70s"... So what? fais-moi un bon film.
Tucci est bien mais la caricature est pas très intéressante en fait. Moins que si on avait eu autre chose que le cliché du pédophile.
Et pour le suspense à 2 balles avec le coffre, les excuses c'est quoi?
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Message  Colqhoun Mer 5 Jan - 3:08

Pas vu le dernier Jackson, mais la seule bande-annonce foutait les boules.

Sinon, ce soir,

Balls Out: Gary the Tennis Coach / Danny Leiner
Impossible de faire une critique complète, j'ai arrêté le film après 40 minutes.
Aucun gag ne marche, Sean William Scott cabotine à mort, il n'y a aucun rythme et tout sonne faux.
C'est dommage, parce que y a Randy Quaid au début...

MacGruber / Jorma Taccone
Apparu au saturday night live, le personnage de MacGruber (parodie évidente de MacGyver) est un gros nul, incompétent, lâche, macho et faisant systématiquement foirer tout ce qu'il entreprend. Mais le général Faith (Powers Booth) le met sur une mission où il doit arrêter Dieter von Cunth (Val Kilmer, épais comme un morceau de saindoux) qui veut faire péter la capitale à coup de missile nucléaire. Grosse farce qui n'hésite pas à en faire des tonnes, MacGruber (le film) est un petit festival de scènes super débiles où le personnage éponyme accumule les choix les plus ahurissants qui soient. Entre la danse de poulet avec une branche de céleri coincé entre les fesses, la double scène d'amour (le gros fou rire du film), la mise en place de la première équipe, le mariage, les scènes d'action finale, la coéquipière qui va commander un café, etc.. c'est un festival. Bon, de temps à autre ça peine un peu à maintenir le rythme, mais le réalisateur et son équipe ont voulu en faire tellement des tonnes que forcément, tout n'est pas au même niveau. Reste que l'équipe qui gravite autour des lonely island a trouvé une recette qui fonctionne. Et on en redemande. I jizz in my pants.

Et un épisode des Masters of Horror, saison 2, réalisé par Ernest Dickerson.. un truc avec des vampires, dont un est interprété par Michael Ironside... on a abandonné après 30 minutes. Il ne se passe RIEN DU TOUT. C'est un énorme foutage de gueule. Et si Dickerson est dans les "Masters", c'est uniquement parce qu'il a réalisé le super minable BONES, film de vampires avec Snoop Dogg. Bonjour le "master". Mick Garris a vraiment de la merde dans les yeux.
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Message  Colqhoun Mer 5 Jan - 3:11

Bothrops a écrit:Il y en a bien qui cherchent et trouvent du génie dans l'insupportable historiette de Mark Zuckerberg.
Du génie je ne sais pas. Mais un talent évident dans l'écriture, la mise-en-scène, le montage et la musique, oui, clairement. Et cela, peu importe que le sujet nous intéresse ou pas.
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Message  chaoticlock Mer 5 Jan - 3:13

Colqhoun a écrit: Mick Garris a vraiment de la merde dans les yeux.
Mais est un des mecs les plus sympas que j'ai pu rencontrer en festival cela dit. Mais oui...
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Message  Colqhoun Mer 5 Jan - 3:14

Aussi.
J'avais discuté un bon moment avec lui à propos du Shining de Kubrick....
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Message  Mitchell Mer 5 Jan - 11:25

Bothrops a écrit:
Il y en a bien qui cherchent et trouvent du génie dans l'insupportable historiette de Mark Zuckerberg.

Il n'y a aucun rapport. Mais s'il faut aller sur ce terrain là, je trouve 10 fois plus de talent à Fincher qu'à Jackson et pas seulement pour son dernier film. Fincher reste à mes yeux un cinéaste clinique, plutôt froid. Une des raisons qui font qui font que je trouve son Benjamin Button raté. Donc encore une fois, je ne vois pas du tout le rapport, à part pour envoyer une pic à 2 francs.

Pour le reste de ta critique, j'aurais beaucoup aimé y voir ce que tu décris. Probablement qu'on retrouve ça dans le livre (sur le fond, l'histoire est très intéressante), mais dans l'adaptation, je ne vois rien de tout ça. J'ai trouvé le film ultra artificiel et très très mal raconté. Faut voir le passage complétement gratuit ou Susan Sarandon reprends les reines de la maison et fait n'importe quoi, le flash-back de Susie Q qui prends Tucci en photo qu'on nous ressert 5 fois au bas mot (avec ces effets de flash moisis) et le montage parallèle final, interminable. Je ne nie pas les bonnes intentions, même dans certaines scènes insupportable je voyais ou Jackson voulait en venir (au fur et à mesure, l'important n'est vraiment plus qu'on découvre l'identité du meurtrier), mais je ne l'ai jamais vu aussi mauvais narrateur. Ah si, peut-être que le début de King Kong ou la fin de ROTK peuvent rivaliser.

Ah par contre pour le travail visuel dans le vrai monde, c'est pas moche du tout et la direction artistique est réussie.
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Message  lorenzo Mer 5 Jan - 14:52

Entièrement d'accord avec Bothrops, bien entendu.
The lovely bones est mon film préféré de l'année écoulée.

Voici ce que j'en disais il y a bientôt 1 an:

Sortir d’une salle de cinéma en n’étant plus tout à fait le même que lorsque l’on y est entré : telle est la gageure insensée que parvient à relever avec une force phénoménale et une intelligence rare le dernier film de Peter Jackson, The lovely bones. Qu’une œuvre de fiction parvienne à susciter le questionnement ou l’émotion est une chose, qu’elle réussisse à imprégner la chair, l’esprit et le cœur du spectateur avec autant de grâce et par le biais d’outils purement cinématographiques en est une autre. En racontant l’histoire d’une adolescente de 14 ans assassinée par son voisin, et errant dans un entre-deux mondes duquel elle observe sa famille, son meurtrier, son entourage, ainsi que l’évolution de l’enquête, Peter Jackson développe un propos renversant totalement le point de vue communément admis sur la mort en en retirant paradoxalement un optimisme salvateur, une force vitale, et une profonde envie de vivre (la dernière réplique du film est à ce titre plus que significative et pourrait résumer à elle seule tout le métrage).
S’éloignant des superproductions dans lesquelles il s’est illustré plus que brillamment ces dernières années (la trilogie du Seigneur des anneaux, King Kong), Peter Jackson revient à un film non pas moins intimiste (toutes ses œuvres le sont), mais plus modeste, se rapprochant ainsi de l’inoubliable Créatures célestes, notamment d’un point de vue visuel. En effet, la description de l’univers dans lequel erre la jeune Susie fait écho au monde imaginaire que se forgeaient les deux héroïnes dans le premier chef d’œuvre de Jackson. Mais là où The lovely bones se démarque, c’est dans la remise en perspective de la mort, encore une fois d’une force ahurissante, et de son acception comme élément constitutif de la vie ne devant être considéré que comme une étape certes irrémédiable et douloureuse, mais jamais aliénante. A ce titre, la signification du titre (« jolie ossature») se verra révélée dans les cinq dernières minutes du film, et achèvera de faire prendre conscience de la véritable place qui devrait être accordée à la mort. Cette prise de conscience, loin de se faire sans heurts, passera inévitablement par un torrent de larmes chez le spectateur durant les quinze dernières minutes du métrage, larmes de tristesse se transformant petit à petit en larmes d’allégresse. Impossible de résister à l’émotion nous submergeant alors, tant d’acuité et de pertinence dans le propos, rapportées par le biais d’une mise en scène à la force d’évocation immédiate, ne pouvant laisser insensible le plus blasé des spectateurs.
Par ailleurs, Jackson livre l’une des scènes de suspense les plus stressantes que l’on ait vues depuis longtemps, mettant en scène le meurtrier et la sœur de la victime infiltrée chez lui, sans aucun dialogue, et par la seule force de la mise en scène, du montage et des sons. Hitchcockienne à souhait, cette séquence demeure sans conteste comme l’une des plus brillantes de son auteur, tous films confondus. Impossible enfin de ne pas souligner l’extraordinaire prestation de la jeune Saoirse Ronan (Reviens-moi) et de Stanley Tucci (Le terminal), terrifiant dans le rôle du serial killer.
Que l’on croit ou non aux miracles, il est bon de constater qu’au cinéma en tout cas ils existent. Rares, l’un d’entre eux est actuellement sur les écrans. Passer à côté serait une grave erreur.
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Message  lorenzo Mer 5 Jan - 15:12

INFERNO - Dario Argento

Beaucoup aimé ce second segment de la trilogie des Trois Mères, même si je lui préfère nettement SUSPIRIA. Un film "bicolore": le bleu et le rouge y sont utilisés de façon admirable. Argento soigne comme d'habitude (à cette époque) la plastique de son film, mais j'y trouve néanmoins quelques (rares) longueurs, des scènes dont le souci de dilatation ne débouchent que sur un ennui naissant. Mais dans sa globalité, c'est du très bon. La fin est splendide. Mais SUSPIRIA reste encore et toujours mon Argento préféré.
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Message  Heidi Mer 5 Jan - 15:51

Dans les donneurs d'avis (positifs et négatifs confondus) sur Lovely Bones, quelqu'un a lu le livre d'Alice Sebold? Ou tout le monde s'en fout et a regardé le film que parce que Jackson?
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Message  Bothrops Mer 5 Jan - 15:58

Pas lu!
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Message  Bothrops Mer 5 Jan - 16:15

Mitchell a écrit:
Bothrops a écrit:
Il y en a bien qui cherchent et trouvent du génie dans l'insupportable historiette de Mark Zuckerberg.

Il n'y a aucun rapport. Mais s'il faut aller sur ce terrain là, je trouve 10 fois plus de talent à Fincher qu'à Jackson et pas seulement pour son dernier film. Fincher reste à mes yeux un cinéaste clinique, plutôt froid. Une des raisons qui font qui font que je trouve son Benjamin Button raté. Donc encore une fois, je ne vois pas du tout le rapport, à part pour envoyer une pic à 2 francs.

Certes, David Fincher a du talent, mais pour The Social Network il l'a juste mis au service d'une historiette n'ayant pour cible que les geeks qui veulent bien s'intéresser à Monsieur Facebook et qui lui vouent un culte. J'ai subi le film comme une mini série TV vraiment destinée à un public tellement choisi qu'il ne peut qu'adhérer à la chose tellement elle est formatée. Et je n'y vois pas du tout un modèle d'écriture, bien au contraire.
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Message  chaoticlock Mer 5 Jan - 16:42

Bothrops a écrit:

Certes, David Fincher a du talent, mais pour The Social Network il l'a juste mis au service d'une historiette n'ayant pour cible que les geeks qui veulent bien s'intéresser à Monsieur Facebook et qui lui vouent un culte.

C'est un peu idiot, car si on suit ce raisonnement, BACKDRAFT est uniquement fait pour les pompiers, 2001 pour les astronautes et DELICATESSEN pour les bouchers.

Bothrops a écrit:Et je n'y vois pas du tout un modèle d'écriture, bien au contraire.

Là par contre je dois bien dire que je trouve aussi un peu surestimé.
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Message  Bothrops Mer 5 Jan - 16:51

Ben peut-être bien mais j'ai vraiment senti ce film formaté pour ceux qui s'intéressent au Monsieur. C'est juste un film à la mode qui répond aux soit-disantes envies de la plus grande masse, de la pure consommation qui n'a pas non plus casser la baraque finalement.
Gageons que le film aura très vite du mal à supporter les années.
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Message  Colqhoun Mer 5 Jan - 17:37

Bothrops a écrit:Gageons que le film aura très vite du mal à supporter les années.
Gageons que le Jackson, dans un an, ce sera cheap (déjà que c'est le cas avec son King Kong et avec pas mal de passages de sa trilogie).

Quand au film formaté pour ceux qui s'intéressent au bonhomme, j'avoue ne rien comprendre à cette remarque.
Est-ce que Walk the line est formaté pour ceux qui s'intéressent à Johnny Cash (qui était de nouveau "à la mode" au moment de la sortie du film puisqu'en parallèle le vrai Cash enregistrait ses formidables Unearthed) ?
Enfin, est-ce que toute biographie transposée au cinéma est d'office formatée pour ceux qui s'intéressent au personnage en question ? On ne peut évidemment pas le nier, mais ce serait un peu trop simplifier les choses.

D'autant plus que Aaron Sorkin, le scénariste du Fincher, a dit à plusieurs reprises qu'il avait pris beaucoup de libertés avec le sujet, n'étant lui-même pas du tout familier avec Facebook. Donc ceux qui s'intéressent à Zuckerberg ne trouveront dans The Social Network que le regard d'un scénariste qui a réarrangé les faits de manière à créer des ressorts et une évolution dramatique au lieu de chercher une quelconque véracité documentaire.

L'autre fait intéressant c'est que Sorkin et Fincher ont volontairement chargés le film avec beaucoup de dialogues techniques dans le but précis de perdre le spectateur. Et cela pour de manière à mieux recentrer le récit sur les personnages eux-mêmes que sur Facebook et tout ce qui entoure la création du site. Sorkin et Fincher eux-même ne comprenaient pas la moitié des dialogues qu'ils ont écrits. Parce que, encore une fois, ce film n'est pas en recherche de vérité et n'existe pas pour des raisons biographiques ou documentaires. Il offre surtout l'interprétation d'un phénomène de société évident et s'interroge sur les motivations qu'il peut y avoir derrière. Et de ce fait, c'est évidemment un film à la mode, tout comme The Deer Hunter était un film à la mode puisqu'il parlait de la guerre du Vietnam qui venait à peine de se terminer. Ou All the President's Men de Pakula qui s'attardait sur l'affaire du Watergate alors que cela s'était déroulé à peine 2 ans avant la sortie du film. Ou encore Vol 93 de Greengrass et World Trade Center de Stone qui s'attardent sur les attentats du 11 septembre. Ou The Beast of War de Kevin Reynolds qui parle de la guerre qui avait encore lieu entre l'Afghanistan et la Russie. Etc.. etc.. etc...

Et je crois qu'il faut voir dans cela une pratique tout à fait américaine de répondre très rapidement aux grands faits de l'actualité, aux grands mouvements de la société, que cela passe par le cinéma, la littérature ou tout autre forme d'art. Je ne sais pas si c'est positif ou non, mais c'est un fait indéniable et qui se constate depuis l'avènement du cinéma. Et à son niveau, The Social Network rentre dans cette catégorie, dans cette logique d'un cinéma réactif, subjectif au possible, mais qui récupère un événement, un fait, et le transpose. Voilà pourquoi je pense que le film de Fincher est un grand film (au delà de ses qualités techniques).
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Message  Bothrops Mer 5 Jan - 18:32

Colqhoun a écrit:L'autre fait intéressant c'est que Sorkin et Fincher ont volontairement chargés le film avec beaucoup de dialogues techniques dans le but précis de perdre le spectateur. Et cela pour de manière à mieux recentrer le récit sur les personnages eux-mêmes que sur Facebook et tout ce qui entoure la création du site. Sorkin et Fincher eux-même ne comprenaient pas la moitié des dialogues qu'ils ont écrits.

Alors cela ce sent et c'est une des grandes limites du film pour moi.

Pour la suite tu ne cites que des événements tragiques, là on s'attarde à un phénomène de mode auto-proclamé et relayé par les medias, il y a des gens qui n'ont que faire de Facebook, on peut ne pas y être sensible, par contre les autres que tu cites ne peuvent que toucher n'importe qui par leur aspect tragique. Si l'Histoire maintenant se résume à ça, c'est bien triste. Ce film m'a fait le même effet très négatif que Grounding en son temps. Je ne trouve rien de plus facile que de coller à l'actualité pour faire du divertissement et de l'art. Quand on s'attaque à des phénomènes aussi importants, il est indispensable d'avoir un minimum de recul, de ne pas mettre la charrue avant les bœufs, juste pour faire mode. Si les journaux télévisés deviennent la seule source d'inspiration pour certains, autant en faire des documentaires purs et durs. Ce n'est que mon avis, mais je trouve que cette façon de faire à tendance à appauvrir l'art en en faisant que le vulgaire synonyme de mode.

Et merci pour ce texte très pertinent.
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Message  Colqhoun Mer 5 Jan - 18:55

Alors cela ce sent et c'est une des grandes limites du film pour moi.
Dans l'immédiat, en regardant le film, oui, ça peut sonner comme une limite, parce que l'on est noyé sous un flot de vocabulaire réservé aux initiés (j'ai pas mal de notions en informatique, mais j'ai été perdu à plusieurs reprises). Pourtant j'y vois une force, parce que l'on n'essaye pas de nous ouvrir les portes d'un univers auquel on ne comprend rien, on veut juste nous montrer que derrière toute la science qu'ils étalent, il y a des êtres humains au comportement... humain (avidité, besoin de pouvoir, de reconnaissance, de puissance, peur de l'échec, etc..) et qu'il n'y a donc aucune raison de se focaliser sur tout le charabia technique (mais qui reste présent parce que le film n'essaie de devenir un mode d'emploi façon "Le Web 2.0 pour les nuls").

Pour la suite tu ne cites que des événements tragiques, là on s'attarde à un phénomène de mode auto-proclamé et relayé par les medias, il y a des gens qui n'ont que faire de Facebook, on peut ne pas y être sensible, par contre les autres que tu cites ne peuvent que toucher n'importe qui par leur aspect tragique.
Si je ne cite que des événements tragiques, c'est parce que ce sont les premiers qui me sont venus à l'esprit. Mais Facebook n'est pas un phénomène de mode autoproclamé. C'est un phénomène de société qui concerne approximativement toute la population qui a accès à internet à l'heure actuelle. Relayé par les médias, évidemment. Facebook est le 2ème site le plus fréquenté de la planète, juste derrière Google. Et ce, peu importe les gens qui n'en ont cure ou qui ne s'y intéressent pas (comme Sorkin avant d'écrire le script). Et si, contrairement à mes autres exemples cela n'a rien d'un drame réel, cela reste un fait d'actualité qui touche à peu près n'importe qui. Parce que même ceux qui ne veulent rien savoir de Facebook, ils en entendront tout de même parler (via les news, leurs voisins, leurs familles, etc..). Voilà pourquoi je me suis permis de mettre en comparaison des événements aprioris sans rapports, mais qui pourtant finissent par se rejoindre.

Si l'Histoire maintenant se résume à ça, c'est bien triste. Ce film m'a fait le même effet très négatif que Grounding en son temps. Je ne trouve rien de plus facile que de coller à l'actualité pour faire du divertissement et de l'art. Quand on s'attaque à des phénomènes aussi importants, il est indispensable d'avoir un minimum de recul, de ne pas mettre la charrue avant les bœufs, juste pour faire mode. Si les journaux télévisés deviennent la seule source d'inspiration pour certains, autant en faire des documentaires purs et durs. Ce n'est que mon avis, mais je trouve que cette façon de faire à tendance à appauvrir l'art en en faisant que le vulgaire synonyme de mode.
Comme je le disais dans mon message précédent, cette manière de faire concerne aussi bien The Social Network que ces différents films sur la guerre du Vietnam et d'autres événements autrement plus importants que l'avènement de Facebook. Et j'ajoutais donc que cette tendance à traiter un sujet sans prendre de recul, sans attendre quelques années, c'est une manière de faire tout à fait américaine (j'ai donné quelques exemples, mais il doit en exister des dizaines d'autres). Parce qu'ils (les cinéastes, les auteurs, les artistes) veulent donner leur vision de l'événement (que cela soit une guerre, une affaire politique ou la création du site internet le plus populaire qui soit) sans tarder, en étant encore pris dans l'événement en question. Et je te rejoins plus ou moins sur le fait que je peine à savoir si c'est positif ou négatif. Mais en l'état ça crée un espace de discussion, ça donne naissance au débat, au questionnement, et ça permet de s'interroger sur cette actualité alors qu'elle est encore en cours.
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