Les clichés cinématographiques

Vous, je ne sais pas, mais moi, il y a certains clichés dans les films qui m'énervent.
En fait, ce qui m'énerve, c'est la façon quasi-automatique qu'ils sont de surgir.

Par exemple:

Quand on voit une partie d'échecs, A TOUS LES COUPS, ça ne rate jamais, c'est la fin de la partie et l'un des acteurs dit: échec et mat

Dans le dernier Woody Allen, le cas se présente, mais j'ai tout de même remarqué, avec plaisir, qu'il y a une autre partie d'échecs plus loin dans le film, qui reste un peu en plan. Peut-être Boris Yellnikoff gagne-t-il la partie (et même certainement), mais il ne dit pas la formule consacrée: échec et mat.

Autre chose: quand un/des personnage(s) sont filmés en voiture, prise à l'extérieur, le pare-brise est toujours NICKEL !! Pas la moindre chiure de mouche, aucune trace d'essuie-glaces! JAMAIS!! Evidemment, c'est pour la qualité de l'image, mais tout de même...

De même, les lunettes: comme ce sont toujours des lunettes bidon, les verres sont parfaitement plats et sont souvent éblouis de sorte à occulter le regard de l'acteur. Et les verres sont toujours archi-propres également...

Dans un autre registre, la phrase "Daddy I love you" qu'on doit obligatoirement entendre dans les films américains (quasi-tous... )

Le personnage masculin principal qui séduit une femme... nettement plus jeune.

Exemple revu dernièrement: Ewan McGregor (34 ans) et Scarlett Johansson* (21 ans) dans THE ISLAND: hors, on nous les présente comme un couple tout-à-fait ordinaire, comme si Scarlett avait... 25 ans et Ewan 27?
Est-ce là l'intention derrière ce genre de couplage: rendre la femme plus mature et l'homme éternel ado?

Sinon, j'ai lu le synopsis du dernier Woody Allen (un abonné du genre) et le perso de Larry Charles (62 ans) en pince pour celui de Evan Rachel Wood (22 ans): juste? Comment est-ce géré?

* qui arrive à écrire son nom juste du premier coup?

Le coup de la différence d'âge, je dirais que ça vaut pour la vrai vie, aussi.

Personne ne s'offusque d'un couple où l'homme a 20 ans de plus que la femme. Alors que l'inverse... même si la différence d'âge n'est que de 10 ans. Une femme de 35 ans avec un homme de 25, ça fait lever les sourcils

Mais dans le genre cliché cinéma: l'homme et la femme qui se détestent au début du film... on sait qu'à tous les coups, ils s'embrasseront à la fin, non?

Bridget Jones a écrit:Le coup de la différence d'âge, je dirais que ça vaut pour la vrai vie, aussi.

Personne ne s'offusque d'un couple où l'homme a 20 ans de plus que la femme. Alors que l'inverse... même si la différence d'âge n'est que de 10 ans. Une femme de 35 ans avec un homme de 25, ça fait lever les sourcils )

Ca c'est le cliché de la féministe qui veut absolument y voir du sexisme, car désolé, moi cela ne m'offusque ni dans un sens, ni dans l'autre.

Bridget Jones a écrit:
De même, les lunettes: comme ce sont toujours des lunettes bidon, les verres sont parfaitement plats et sont souvent éblouis de sorte à occulter le regard de l'acteur. Et les verres sont toujours archi-propres également... )

Et pour cause, mis à part les gros plans, les verres sont très souvent inexistants.

Pas de gros clichés insupportables pour l'instant.

Et bon, le coup des lunettes, du pare-brise, je ne vois pas ça comme des clichés. Plutôt comme des écarts (quasi) inévitables pour de simples raisons techniques.

Il faudrait que je réfléchisse plus longuement aux clichés qui m'agacent réellement, mais pour l'instant je n'en trouve pas réellement. C'est surtout leur utilisation qui pourrait m'agacer, mais pas le cliché en lui-même. Disons que ça fait partie du Grand Tout Cinématographique qui donne justement tout son charme au cinéma.

Colqhoun a écrit:Pas de gros clichés insupportables pour l'instant.

Et bon, le coup des lunettes, du pare-brise, je ne vois pas ça comme des clichés.

Le pare-brise 100% propre n'est pas un impératif purement technique. Au contraire, si les accessoiristes/directeurs de la photo faisaient mieux leur boulot, un parebrise naturel (sale sur les côtés) rajouterait une dimension.
Evidemment, c'est aussi plus difficile à gérer au tournage.

Du coup, un cliché qui m'a toujours énervé: les bagages visiblement vides!!!

On a souvent vu à l'écran des bagagistes empoigner plusieurs valises qui ne peuvent être autre chose que des coques vides, alors que donner un minimum de poids à celles-ci (10-12 kilos), ce n'est pas le bout du monde!!!
Et c'est bien sûr valable pour toutes situations impliquant des valises, des sacs, des malettes, etc...

Un élément presque universel dans le cinéma est que le chef de la police, lorsqu'il y en a un, soit (presque) toujours de couleur. Je vais pas entamer une liste, ce serait interminable. Il y a bien sûr des exceptions, je pense à Se7en ou Twin Peaks!

Dans le cinéma hollywoodien peut-être mais pas dans le cinéma en général.

LvT a écrit:Dans le cinéma hollywoodien peut-être mais pas dans le cinéma en général.

Oui, c'est vrai, tu as raison!

LvT a écrit:Ca c'est le cliché de la féministe qui veut absolument y voir du sexisme, car désolé, moi cela ne m'offusque ni dans un sens, ni dans l'autre.

Mais moi non plus, ça ne m'offusque pas, mon cher LvT! Je veux dire "la société, en général", voit d'un mauvais oeil qu'une femme mûre se tape un petit jeune. Du coup, ça se voit beaucoup moins au cinéma. Par exemple, Sharon Stone et Pattinson-Twilight ou Emma Thomson et Daniel Radcliffe ne formeront jamais un couple au cinéma. A moins que ce ne soit une histoire à la Mrs Robinson.

Les valises de BigJ: il y a aussi les tasses qui sont toujours vides. On ne les voit jamais déglutir. Ils parlent immédiatement après que leurs lèvres quittent le bord de la tasse... Là aussi, ils pourraient mettre un peu d'eau dedans, aussi pour donner un certain poids à la tasse.

D'accord avec Yavin: dans les films US, le chief detective inspector ou autre super-flic en chef est quasiment toujours un noir. Et si c'est une femme, elle est obèse (disons: "forte")

Quand un "nouveau" arrive dans un bureau ou, par exemple, l'enquêteur arrive dans les locaux de la police, il sera mis au courant en marchant à toute berzingue dans les corridors avec la personne qui est en train de le mettre au parfum et qui lui dira à toute vitesse: le corps du sénateur McCormick a été retrouvé dans une cave sur 55th Street. Sa femme couchait avec le beau-frère du voisin du chef de la CIA et le dernier appel sur le mobile de McCormick provenait de l'agent Smith, infiltré dans les milieux de la presse républicaine etc.......

Oui, je suis une vieille ronchonne On pourra bientôt faire un film sur moi

Bridget Jones a écrit:D'accord avec Yavin: dans les films US, le chief detective inspector ou autre super-flic en chef est quasiment toujours un noir. Et si c'est une femme, elle est obèse (disons: "forte")

Sauf dans Ace Ventura.

Colqhoun a écrit:

Bridget Jones a écrit:D'accord avec Yavin: dans les films US, le chief detective inspector ou autre super-flic en chef est quasiment toujours un noir. Et si c'est une femme, elle est obèse (disons: "forte")

Sauf dans Ace Ventura.

Yavin a écrit:Un élément presque universel dans le cinéma est que le chef de la police, lorsqu'il y en a un, soit (presque) toujours de couleur. Je vais pas entamer une liste, ce serait interminable. Il y a bien sûr des exceptions, je pense à Se7en ou Twin Peaks!

C'est un élément typique de volontarisme américain. On peut trouver cela risible, y voir une dérive du politiquement correct. Vu l'Histoire des Etats-Unis je me garderais personnellement de juger.
Une "expérience" avait d'ailleurs été faite avec Se7en, qui avait été montré à des spectateurs européens et états-uniens. Là où les premiers disaient voir un vieux loup bientôt sur la touche et un jeune chien fou excité ce sont les seconds qui automatiquement précisaient qu'il y avait "un noir et un blanc".

Il paraît que pendant la dernière campagne électorale, des journalistes ont présenté à des personnes interrogées des idées de McCain en les faisant passer pour celles de Obama et tout le monde disait: "ah ouais ouais, il a raison, c'est génial, je vais voter pour lui!" Comme quoi les Américains ont beaucoup plus voté pour sa couleur de peau que pour ses idées. Mais ça, on s'en doutait un peu...

Sinon, c'est pas vraiment des clichés, mais ça ne vous frappe pas comment - en tous cas dans les films US plutôt récents - les gens terminent les conversations téléphoniques très abruptement. Ils raccrochent sans rien dire. Du genre "I won't be coming tomorrow" et au lieu de dire "What a shame, bye" ou "As you like, bye, talk to you later", c'est juste clic....

Et aussi, quand qqn sonne à la porte, ils ouvrent tout grand, même en se tenant un peu derrière la porte, même en robe de chambre, à moitié nu(e) et tant pis si c'est un tueur de la mafia qui vient de sonner. (moi, je regarde toujours par le judas... )

Un cliché social aux USA: si tu sonnes à une porte, c'est formel (c'est la police, les impôts, le plombier). Si tu fait "toc, toc", t'es un ami.

Donc un tueur sonne s'il vient par contrat. Par contre, s'il vient par amitié pour sa victime, il fait "toc, toc!"

Les Américains ont tous un téléphone sur leur table de nuit.

En tous cas dans les films, je me demande si c'est le cas dans la réalité aussi.

C'est aussi très courant dans les films français, grande période Delon, Belmondo.

Les gens qui se déplacent en voiture trouvent toujours à se garer PILE devant le lieu où ils doivent se rendre...

C'est dingue, ça...

Bridget Jones a écrit:Les gens qui se déplacent en voiture trouvent toujours à se garer PILE devant le lieu où ils doivent se rendre...

C'est dingue, ça...

Non, c'est toi qui manque de bol

Bridget Jones a écrit:Les gens qui se déplacent en voiture trouvent toujours à se garer PILE devant le lieu où ils doivent se rendre...

C'est dingue, ça...

Cliché repéré dans LES HERBES FOLLES, donc.

La machine à écrire dans un rôle narratif.

Depuis les ordis et les traitements de texte, on ne trouve plus du tout cette figure de style.
On voit des gens faire des recherches sur des ordis, télécharger des machins, à la rigueur chatter, mais le narrateur qui raconte sur une machine à écrire qui fait tap-tap-tap, c'est fini.
Comme les mots THE END, soit dans la machine à écrire ou sur l'écran à la fin du film.

Ten points pour celui/celle qui sait de quel film vient ce cliché (un indice sur fb récemment )
(photo prise dans la salle pendant la projection )

Quand il y a des lettres (au sens d'échange de correspondance) dans un film, elles sont toujours reliées par un ruban.

Elles sont en général très bien cachées, par exemple sous des pulls dans le tiroir d'un meuble.

Et quand les gens s'introduisent frauduleusement chez autrui pour dénicher ces lettres reliées par un ruban, ils s'asseoient tranquillement pour les lire au lieu de déguerpir avant de se faire coincer par les gens qui reviennent - évidemment - plus rapidement que prévu.

Bridget Jones a écrit:

La machine à écrire dans un rôle narratif.

Depuis les ordis et les traitements de texte, on ne trouve plus du tout cette figure de style.
On voit des gens faire des recherches sur des ordis, télécharger des machins, à la rigueur chatter, mais le narrateur qui raconte sur une machine à écrire qui fait tap-tap-tap, c'est fini.
Comme les mots THE END, soit dans la machine à écrire ou sur l'écran à la fin du film.

Ten points pour celui/celle qui sait de quel film vient ce cliché (un indice sur fb récemment )
(photo prise dans la salle pendant la projection )

Je ne sait pas du tout de quel film provient ta photo, en revanche il y a le même plan dans "Repo Men", où Jude Law tape à la machine, et c'est actuellement en salle (mais c'est pas génial!).
De plus l'action se situe dans le futur, il y a bien des ordinateurs mais pour ne pas se faire repérer, le personnage utilise une machine à écrire!

Slaughterhouse Five?