AWAY WE GO (Sam Mendes, 2009)

Encore une avant-première à Cinélac, un soir où l’orage menaçait et les éclairs illuminaient la nuit au loin…

Film gentillet, distrayant, mais au final… un peu comme une jolie carte de vœux, on se dit "mignon, charmant", mais ça s’arrête là.
Un jeune couple sur le point d’avoir un enfant cherche la ville idéale pour se poser et fonder une famille. Le point de départ de l’histoire est un peu tiré par les cheveux

Spoiler:

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Ensuite, le jeune couple, apparamment sans travail, cherche une ville en fonction des amis/connaissances qu’ils y ont. S’ensuit une galerie de portraits, une succession de vignettes, décrivant des gens tous plus cinglés les uns que les autres. Il y a quelques sympas dans le tas, quand même.

Le couple central est très amoureux, ils sont très mignons, attachants, drôles. Mais au final, on a un film comique un peu léger, pas prise-de-tête, dont il ne reste pas grand-chose .

Globalement, j’ai été un peu déçue, le film manque de corps, de substance. Je le mettrais dans la même catégorie que Little Miss Sunshine. Il aura sans doute beaucoup de succès, grâce à son côté optimiste et charmant.

fiche imdb

Pas de fiche clap, date de sortie ...

Vu avec Bridget.

Pas mieux.

Mendes s'est probablement fait plaisir, en tournant un petit film, sans stars et sans budget, donc sans stress particulier, mais du coup le film reste au stade des intentions louables.

Il tente de faire rire et sourire avec une galerie de portraits tous plus caricaturaux les uns que les autres.

Et comme l'a souligné Bridget, le postulat de base n'est guère crédible. De plus, j'ai trouvé le couple des "héros" guère plus sympathiques que ceux qu'ils sont amenés à juger. Du coup, très vite, je me suis dit: "De quel droit?"

A titre personnel, les problématiques du film me touchaient peu, voire m'irritaient.

A titre cinéphilique, le film est peut-être intéressant car il confirmerait une tendance de Mendes à la misanthropie, mais c'est une thématique très difficile à faire partager à son publique.

Pour moi, le film répétait clairement: "Regardez comme l'humanité est triste et moche!".

Au bout d'une heure, ça suffit.

J'oubliais un facteur d'irritation "intéressant" (car applicable à d'autres films): Mendes a cru bon faire appel pour illustrer musicalement son film à un certain Alexi Murdoch, qui s'est contenté de parsemer le film d'une série de ballades rocks plus ou moins anodines, un directeur musical bouchant les autres trous avec d'autres œuvrettes plus ou moins inintéressantes (dont le fabuleux et indémodables "Quatre Saisons" de Vivaldi! ) , transformant du coup une bonne partie de son film en un clip pour des créations musicales dont personne n'a rien à faire.

Pire: celles-ci interviennent jusque dans les dialogues en volume modéré, et celui-ci est systématiquement poussé à fond à la seconde où les dialogues se terminent.

Bref: c'était intenable, et consternant de bêtise.

Question: quelle brouille entre Mendes et David Newman mérite un tel massacre!