BOARDWALK EMPIRE de Terence Winter

Générique


https://www.youtube.com/watch?v=d2y0lrvPnpU

Musique:
Straight Up and Down, by The Brian Jonestown Massacre

Episode 1 réalisé par MArtin Scorsese. La toute grande classe. Reconstitution hallucinante. Casting 4 étoiles. Superbe photographie. Il y a ce qu'il faut de sexe et de gore. L'intrigue fonctionne à merveille. Le choix musical est irréprochable. Et en bonus, on a droit à un match de boxe assez incroyable. Je suis conquis.

La mise en scène de l'épisode 2 signée Timothy Van Patten est toujours au diapason. Les relations entre les personnages s'affinent. On sent pointer les animosité entre eux et il y a cette peinture du pouvoir qui montent à la tête de chacun d'eux. L'écriture de Terence Winter est franchement beaucoup mieux travaillée que dans Les Sopranos. Et on sort du stricte cadre d'Atlantic City en suivant la prohibition à New-York via Arnold Rothstein et Lucky Luciano et à Chicago en suivant l'irrésistible monté d'un jeune joufflu répondant au nom d'Al Capone.

Voilà enfin ce que j'attends d'une série TV, une vraie intrigue et non juste un concept autour d'un personnage ou d'un groupe de personnages, autour d'une profession, etc et que l'on tire jusqu'à ce que la corde casse.

J'en attends énormément. Content de lire ton avis positif en tout cas. Je vais attendre un peu avant de commencer la série, comme j'ai fait avec Treme, même si j'ai déjà les 2 premiers épisodes et qu'ils me brûlent les doigts!

Bothrops a écrit:Voilà enfin ce que j'attends d'une série TV, une vraie intrigue et non juste un concept autour d'un personnage ou d'un groupe de personnages, autour d'une profession, etc et que l'on tire jusqu'à ce que la corde casse.

t'as déjà vu The wire ? Ou OZ ? Ou Six Feet Under ? Ou même Les Sopranos ?

The Wire et Oz, non et les deux autres ont finit par me gonfler et même assez rapidement pour les Sopranos.

D'accord.
Tu saurais en expliquer les raisons ?
Je trouve que c'est l'une des séries les plus formidables que je connaisse.
Et ce principalement pour son écriture.

Ben le fil rouge de la psychanalyse que j'ai très vite trouvé redondant et je n'ai pas cru une seconde à la relation avec cette psy. J'ai trouvé cette astuce terriblement facile. C'est ce qui m'a fait arrêter en cours de route. Donc je ne suis pas très objectif, mais une série quand elle ne prend plus chez moi, je l'abandonne.

Au 5ème épisode, cette série tient toujours amplement ses promesses.

Cette série, c'est vraiment la classe supérieure. A la fin du sixième épisode, on découvre que le personnage de Michael Shannon recèle des comportements inavouables et celui de Michael Pitt devient dur et froid comme une lame de rasoir. Un vrai régal et la suivre semaine après semaine à coup d'un épisode chaque fois, j'adore.

Episode 7 réalisé par Allen Coulter (Six Feet Under, Rome, The Sopranos, etc...). Toujours aussi bon. Nucky règle ses comptes avec son passé de manière bien particulière et apparition d'un nouveau personnage interprété de manière très convaincante par Jack Huston, petit fils du grand John.

Vu les 2 premiers épisodes. Effectivement, en matière de moyen, c'est du lourd. Grosse reconstitution (même si il y a pas mal de CGI mais ce n'est pas gênant), superbe casting et le premier épisode de Marty est vraiment très beau, avec quelques tics de mise en scène et de montage jouissifs et 2-3 plans qui font référence à d'autres films de gangster (ou alors j'ai rêvé!).

Après 2 épisodes, j'ai directement chopé tout le reste de la série, c'est plutôt bon. J'attends de voir la suite, pour le moment le seul écueil serait le peu de surprise. C'est très carré, mais finalement, c'est exactement ce à quoi je m'attendais : HBO chez les gangsters.

Bothrops a écrit:L'écriture de Terence Winter est franchement beaucoup mieux travaillée que dans Les Sopranos.

Ben au delà de l'histoire de la psy que tu trouves facile (et qui est surtout un point de départ, la série va bien plus loin par la suite), je trouve le début des Sopranos, s'il est moins facile d'accès, mieux écrit. Moins transparent, on est dans un univers de mafia sans vraiment y être, et Gandolfini est même plutôt antipathique et difficile à cerner / contenir. Buscemi et la plupart des personnages semblent assez vite rangés dans une certaine catégorie. Enfin, je dis mieux écrit, peut-être tout simplement que j'ai (assez nettement) préferé l'écriture du début des Sopranos que celle de BW.

Attention je ne parle pas de la série dans son ensemble, mais bien de l'impression laisser par le début de BW et des Sopranos. Paradoxalement il m'a fallu une bonne moitié de saison pour vraiment accrocher aux Sopranos alors que là, j'étais dedans dès le premier épisode. C'est certainement la distance qui parle, on verra ce que j'en dirai une fois terminé cette première saison.

En fait je crois que d'avoir vu The Wire m'a rendu plus exigeant.

Voilà. Première saison terminée. Pas un épisode à jeter. Une saga brillante, noire qui porte un regard acerbe sur le fonctionnement de l'auto-proclamée plus grande démocratie du monde, où ce n'est pas le peuple le souverain, mais le flingue et l'argent.

Vraiment et sans contestation, l'une des plus belles choses faites pour le petit écran depuis fort longtemps.