Vos dernières lectures

Un topic pour recenser les derniers livres, BD ou trucs que vous ayez lus!

Là je suis en train de finir:



Et en parallèle:



Tout en m'étant replongé dans:

Que vaut le troisième livre que tu mentionnes? Comment est-ce qu'il aborde les séries?

loval a écrit:Que vaut le troisième livre que tu mentionnes? Comment est-ce qu'il aborde les séries?

C'est le second livre consacré par Martin Winckler aux séries (le premier s'intitulant "Les miroirs de la vie"). Il propose une analyse des principales séries de ces 15 dernières années, en insistant sur le fait que nombre d'entre elles révèlent le plus souvent la part d'ombre, cachée, honteuse, de nos sociétés.

Voici la note de l'éditeur:


Sombres et incisives, impitoyables dans leur analyse de la société, plébiscitées par les spectateurs mais mésestimées par la critique, les séries télévisées sont riches de qualité artistiques indéniables.
Déstinées au public adolescent (Buffy, Angel, Smallville, Roswell) ou à des spectateurs plus adultes (Six Feet Under, Les Soprano), elles font désormais appel aux techniques visuelles les plus high-tech (Alias, 24 heures chrono) et à des scénarios d'une grande sophistication (Boomtown, New York Section Criminelle). Cruelles et percutantes (Oz, The Shield) ou douce-amères (Dead Like Me), hyperréalistes (Les Experts, Without a Trace) ou décalées (Twin Peaks, Carnivàle), qu'elles puisent dans la SF (The X-Files, Deep Space Nine, Babylon 5) ou dans la réalité contemporaine (A la Maison Blanche, Cold Case), les oeuvres decryptées dans ce livre sont les miroirs obscurs de la société américaine.

ROUGE BRESIL de J-C Rufin, Prix Goncourt 2001

Je suis en train de le lire, c'est super. Un roman historique et d'aventures, qui narre la tentative de colonisation du Brésil par les Français au XVIème siècle. J'en suis encore assez au début, mais c'est très prenant, très bien documenté et très bien écrit. Du coup, j'ai bien envie de lire les autres livres du même auteur.

Présentation de l'éditeur
La conquête du Brésil par les Français est un des épisodes les plus extraordinaires et les plus méconnus de la Renaissance. "Rouge Brésil" raconte cette histoire à travers deux enfants, Just et Colombe, embarqués de force dans cette expédition pour servir d'interprètes auprès des tribus indiennes. Tout est démesuré dans cette aventure. Le cadre : cette baie sauvage de Rio, encore livrée aux jungles et aux Indiens cannibales. Les personnages, et d'abord le Chevalier de Villegagnon, chef de cette expédition, nostalgique des croisades, pétri de culture antique, précurseur de Cyrano ou de d'Artagnan. Les événements : le huis clos dramatique de cette France des Tropiques sera une répétition générale, avec dix ans d'avance, des guerres de religion.

Un recueil de lettres de Thompson, dans l'ordre chronologique, de son enfance jusqu'à la fin des années 70. C'est mordant, énervé, plein de bon sens, de passion, de colère contre un monde qui fait n'importe quoi, de coups de gueule contre son dentiste, Nixon ou ses différents éditeurs. Mais derrière le journalisme gonzo se cache surtout un personnage ultra sensible, toujours en avance sur son temps et doté d'une compréhension de tout l'environnement social et politique de l'amérique des années 60-70 qui témoignait d'une immense curiosité. Je vais désormais devoir dévorer chacun de ses bouquins au plus vite.

C'est exprès que le chapeau ressemble à du jambon de parme?

Je suis entrain de lire ce hors serie
J'aime enormement ce qu'a fait Maggritte

Tu donnes envie Colqhoun.

J'ai récemment comblé une lacune avec Le Journal d'Anne Frank.



Ne l'ayant pas étudié durant ma scolarité, je voulais tout de même le lire, déjà pour sa renommée, mais aussi parce que je suis très sensible aux témoignages/journaux de ce genre. Le plus étonnant de ce Journal, c'est la qualité d'écriture et la maturité de son auteur qui se développent: on oublie qu'elle n'a que 13 ans (et 15 sur la fin). Si dans la première partie elle apparaît comme une enfant capricieuse et égocentrique, elle devient peu à peu une femme au caractère bien défini, qui a, "comme les adultes", sa propre manière de penser, ses idéaux et ses avis. Avec un style tranchant, souvent cru, parfois drôle, Anne dépeint les personnages de l'Annexe (lieu où les huit "clandestins" Juifs se cachent à Amsterdam), qui subissent parfois les aléas de ses humeurs et de ses coups de gueule. A ce propos, les passages concernant sa mère sont d'une franchise incroyable et d'une lucidité déconcertante. Bien que l'on connaisse l'inévitable destin qui lui attend, l'on rêve avec elle de ses souhaits d'escapade, d'amour, de liberté et d'indépendance. Se concluant sur une énième lettre introspective, le Journal forme le témoignage vivant d'une fille à l'esprit vif, enfermée entre des murs avec la peur et ses idées, et dont l'un des rêves a été exaucé: être publiée (les contes qu'elle a écrit ont également vus le jour). Marquant.

J'ai acheté ce livre au hasard et je n'ai pas été déçu. Personnages complexes, histoire fouillée, il en résulte quelques bons moments de lecture.

Le début est prometteur, mais la chute et le dénouement sont décevants... trop facile:

Spoiler:

L'adaptation au cinéma était un bide, je crois.

Bridget Jones a écrit:Le début est prometteur, mais la chute et le dénouement sont décevants... trop facile:

Spoiler:

L'adaptation au cinéma était un bide, je crois.

Tu parles de "Pars vite et reviens tard" ou je n'ai rien compris?

loval a écrit:Marquant.

Beaucoup de peine avec ce livre. Je developpe a mon retour.

Yavin a écrit:
Tu parles de "Pars vite et reviens tard" ou je n'ai rien compris?

Oui, en effet (si j'écris juste après, j'évite de tout recopier en citation)

C'est bien celui où il est question de la peste et Camille (si c'est ça son nom, j'ai oublié)

Spoiler:

Clara et la Pénombre, José Carlos Somoza

Situé en 2006, un futur déjà antérieur où l'art a changé de forme, utilisant des toiles humaines comme support immobiles à des oeuvres "hyperdramatiques", ce pavé d'un auteur cubain émigré en Espagne utilise les codes du polar pour en faire une réflexion magistrale sur l'art et ses dérives (mais en est-ce vraiment?).

Si l'on se prend assez facilement à chercher des coupables potentiels, à construire des conjectures sur la culpabilité de l'un et les mobiles de l'autre, ce qui est à mon sens le signe d'un polar de qualité, l'intérêt du livre est ailleurs. Prenant pour toile de fond ( ) un art réduisant les humains à de la chair à canon artistique, malléable à merci, Somoza pose un regard critique sur l'évolution de l'art, prenant même à partie le lecteur. La limite entre création artistique avec un humain comme toile et la représentation de chacun d'entre nous dans la vie "réelle", à travers le maquillage, l'habillement, mais aussi la maîtrise du corps, la tentative de le sculpter à sa guise est clairement posée comme floue, par moment même inexistante. La dernière partie du livre est en ce sens monumentale, mettant le lecteur dans des postures détestables, le forçant à prendre position, et pas toujours de la manière qu'il aurait pensé adopter au départ. Disons, pour ne pas trop dévoiler l'intrigue, que je me suis retrouvé plusieurs fois à me sortir de la lecture en me demandant comment je pouvais être d'accord avec de tels propos. La conclusion de l'enquête, à cet égard, est assez dérangeante, les coupables n'étant pas aussi clairement identifiables qu'on le penserait au premier abord. D'autres questions, comme les limites que l'on peut mettre à l'art (qui se posaient déjà il y a pas mal d'années, parfois assez brutalement, face à certains artistes contemporains), ou les limites entre art et pornographie, voire pédophilie (la plupart des toiles sont mineures et exposées nues) sont posées assez finement pour que les réponses ne soient pas aussi affirmatives que ce qu'on imagine. La critique faite aux dérives de l'art est donc radicale, mais laisse le lecteur avec un arrière-goût amer, les positions n'étant pas aussi claires qu'il le voudrait.

Mon seul regret, l'ajout à mon sens inutile, mais faisant malheureusement partie des inévitables du genre, d'un épilogue, évoquant le futur des protagonistes, après la résolution, sorte de "ah, ben tout est bien qui finit bien" tombant d'autant plus comme un cheveu sur la soupe que la résolution de l'énigme est sèche et brutale, laissant le lecteur profondément mal à l'aise.

Un polar fascinant, dérangeant, à lire absolument.

Bridget Jones a écrit:

ROUGE BRESIL de J-C Rufin, Prix Goncourt 2001

Je suis en train de le lire, c'est super. Un roman historique et d'aventures, qui narre la tentative de colonisation du Brésil par les Français au XVIème siècle. J'en suis encore assez au début, mais c'est très prenant, très bien documenté et très bien écrit. Du coup, j'ai bien envie de lire les autres livres du même auteur.

Présentation de l'éditeur
La conquête du Brésil par les Français est un des épisodes les plus extraordinaires et les plus méconnus de la Renaissance. "Rouge Brésil" raconte cette histoire à travers deux enfants, Just et Colombe, embarqués de force dans cette expédition pour servir d'interprètes auprès des tribus indiennes. Tout est démesuré dans cette aventure. Le cadre : cette baie sauvage de Rio, encore livrée aux jungles et aux Indiens cannibales. Les personnages, et d'abord le Chevalier de Villegagnon, chef de cette expédition, nostalgique des croisades, pétri de culture antique, précurseur de Cyrano ou de d'Artagnan. Les événements : le huis clos dramatique de cette France des Tropiques sera une répétition générale, avec dix ans d'avance, des guerres de religion.

Du même auteur, il y a Globalia, orienté anticipation et politique, j'ai bien aimé

Bienvenue van trapp

A demain matin au café.

T'en es un beau d'hauteur...

briandepalma a écrit:Bienvenue van trapp

A demain matin au café.

T'en es un beau d'hauteur...

C'est bien, tu es attentif, j'ai corrigé... T'as juste oublié que je suis de service seulement lundi matin... hahahahahahaha

Les derniers hommes de Pierre Bordage

http://www.noosfere.org/heberg/bordage/infolivre.asp?site=25&numlivre=2146560406

De la SF, avec du sexe, de la violence, de la philosophie, de la religion et des gros camions...

Un peu répétitif mais ce lit facilement.

En plein dans Du côté de chez Swann. Chaque page est un chef d'oeuvre, chaque construction de phrase est un appel à la modestie et à l'humilité pour nombre d'autres auteurs, et chaque paragraphe renvoie à des choses si profondément ancrées au plus intime de notre être qu'il en devient bouleversant et troublant.

Merci MJ de m'avoir donné envie de lire cette oeuvre.

Suis en plein Pennac. La fée Carabine.

J'avais lu il y a 1-2 ans "comme un roman", son plaidoyer pour la lecture que j'avais bien aimé, et qui m'avait d'ailleurs remotivé à lire autre chose que des bouquins pour les cours, et là, je découvre avec bonheur son côté méchant. ça fait des années qu'on me parle de la "saga" Malaussène et que je me dit que je vais le lire, et là je découvre enfin. J'aime beaucoup. Je suis vraiment fan de sa prose simple, genre langage oral et en même temps très bien construite, son monde très réaliste, mais transpercé de pointes surréalistes (le mec qui bosse comme bouc émissaire, les petites vieilles qui font des excursions dans les catacombes, la famille Malaussène dans son ensemble) et sa vision du roman policier.. Un vrai bonheur de lecture, simple, mais intelligent, et vraiment divertissant.

Quant à sa tirade sur la peine de mort, c'est un des trucs les plus cools que j'aie lu récemment....

Moi, Benjamin Malaussène, je voudrais qu'on m'apprenne à dégueuler de l'humain, quelque chose d'aussi sûr que deux doigts au fond de la gorge, qu'on m'apprenne le mépris, ou la bonne grosse haine bestiale, celle qui massacre les yeux fermés, je voudrais que quelqu'un se pointe un jour, me désigne quelqu'un d'autre et me dise: celui-là est le salaud intégral, chie lui sur la tête, Benjamin, fais-lui bouffer ta merde, tue le et massacre ses semblables. Et je voudrais pouvoir le faire, sans blague. Je voudrais être de ceux qui réclament le rétablissement de la peine de mort, et que l'exécution soit publique, et que le condamné soit guillotiné par les pieds d'abord, puis qu'on le soigne, qu'on le cicatrise, et qu'on remette ça une fois guéri, nouveau guillotinage, toujours par l'autre bout, les tibias, cette fois, et de nouveau soigné, et de nouveau cicatrisé, et clac! les genoux, au niveau de la rotule, là où ça fait le plus mal; je voudrais appartenir à la vraie famille, innombrable et bien soudée, de tous ceux qui souhaitent le châtiment. J'emmènerais les enfants au spectacle, je pourrais dire à Jérémy : Tu vois ce qui t'attend, si tu continues à foutre le feu à l'Education nationale? » Au Petit, je dirais: Regarde, regarde, celui-là aussi transformait des mecs en fleurs! » et, dès que la petite Verdun l'ouvrirait, je la brandirais, à bout de bras, au-dessus de la foule, pour qu'elle voie bien le couperet sanglant: dissuasion! Je voudrais appartenir à la grande, belle Ame Humaine, celle qui croit dur comme fer à l'exemplarité de la peine, celle qui sait où sont les bons, où sont les méchants, je voudrais être l'heureux proprio d'une conviction intime, putain que j'aimerais ça! Bon Dieu, comme ça simplifierait ma vie!

Une belle grosse claque dans ma gueule.
Un style incroyablement riche, des structures de phrase telles que je n'en avais jamais vues, et une puissance d'évocation proprement hallucinante. Un livre sur la mémoire, les souvenirs, le temps présent qui n'existe tout simplement pas. Une intelligence dans chaque ligne, dans chaque idée. Je n'avais jamais lu un auteur qui parvienne à saisir par les mots des ressentis a priori intraduisibles de manière tangible.
J'en ai pris pour mon grade.

Underworld USA de James elroy

livre qui clôt l'une des meilleures trilogie jamais écrite tout simplement.

lorenzo a écrit:Merci MJ de m'avoir donné envie de lire cette oeuvre.

C'est moi qui te remercie. Faire partager ma passion pour Proust est un de mes grands plaisirs.

Ps: Un Amour de Swann, c'est quand même le plus terrible dans ce livre.

MJ a écrit:

lorenzo a écrit:Merci MJ de m'avoir donné envie de lire cette oeuvre.

C'est moi qui te remercie. Faire partager ma passion pour Proust est un de mes grands plaisirs.

Ps: Un Amour de Swann, c'est quand même le plus terrible dans ce livre.

Et bien écoute, je sais que Un amour de Swann est réputé comme le meilleur segment du livre, et pourtant, bien que je l'adore, j'ai une préférence pour Combray, qui m'a davantage parlé (j'en avais presque les larmes aux yeux sur certains passages).