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Dernièrement :

The Great Gatsby de F. Scott Fitzgerald
Superbe écriture. Superbe travail d'ambiance. Vraiment les descriptions de Fitzgerald c'est quelque chose, un robe qui ondoie sur la jambe d'une femme, la lumière qui rentre dans une pièce et lui enlève sa fraîcheur. Il décrit un microcosme autour de la Big Apple et pourtant on se croirait au fin fond du sud des Etats-Unis. Le livre en lui-même m'a moins emballé que le style. Difficile de ne pas aimer cela-dit, c'est un livre plutôt passionnant. Beaucoup aimé.

L'adversaire de Emmanuel Carrère
Lu en 2 petites soirées. Ca faisait longtemps que cette histoire me fascinait, j'en avais vu les 2 adaptations (la très bonne et la très fade) et j'ai été soufflé par ce récit. Grand grand bravo à Carrère qui parvient à traiter une histoire pareille avec une telle introspection. Ce n'est pas tant qu'ils nous étale ses états-d'âmes, mais il réfléchis constamment sur sa position, moralement, et nous fait réfléchir, nous, en tant que lecteur. Un livre vraiment tétanisant, certains passages sont bouleversant et au final le personnage trouble de Romand donne toute son ambiguïté au bouquin, on oscille constamment entre l'empathie et l'horreur. Très bon.

Un Roi Sans Divertissement de Jean Gionot
Je ne m'attendais pas du tout à ça. C'est un livre d'une belle liberté, au style incroyable. Gionot m'a foutu une belle claque en matière d'écriture. Tantôt hilarant, tantôt en contemplation, le style fou de Gionot m'a, parfois, rappelé celui de Céline dans l'utilisation de l'argot et dans l'écriture des dialogues, la haine et le dégoût en moins. Et ce n'est pas un mince compliment à faire à Gionot. Même si ça reste une impression. La narration est jouissive, Gionot commençant le livre comme une histoire qu'un-tel lui aurait raconté et sur laquelle il arrive parfois à s'interroger, ne sachant plus bien qui lui a dit tel ou tel chose, remplissant son récit de petites digressions absurdes. Et par la suite il parle avec un "Nous" plus ou moins anonyme, puis utilise un personnage pour s'occuper des 50 et quelques dernières pages, parce que les "Nous" n'en savent décidément pas assez sur toute cette histoire! Comme une suite de 3 ou 4 nouvelles, imbriquées et concernant plus ou moins les même personnage. Gros coup de coeur.

Difficile de livre ce comic après avoir autant kiffé l'adaptation. Mais faut dire que passablement de détails sautent aux yeux et ferai presque refaire un peu l'avis du film.

Spoiler:

Le film reste donc clairement un bijou à mon goût. Le ton du comic est vraiment génial mais il aurai été difficile de le retrouver sur grand écran.

Le comic est CHIANT. Vraiment eu de la peine à le finir...

Me suis envoyé en 3-4 jours Rosemary's baby.
C'est fantastique. Le style est d'une fluidité exemplaire, sans jamais être simpliste. Et la plongée paranoïaque progressive de Rosemary est carrément prenante. Reste les dernières pages, à la limite du ridicule et cette conclusion étrange, qui prend sens dans cette allégorie de l'enfantement. Faut que je vois le Polanski maintenant.

Passionnant.
Ah Miramax et les Weinsteins, quelles histoires...

(par contre le graphiste est un peu un demeuré d'avoir mis BLUE VELVET sur la couv.)

En complément il faut voir le docu de Ted Demme, UNE DECENNIE SOUS INFLUENCE.
Quand même moins orientée et moins "potins mondins" que chez Biskind.

chaoticlock a écrit:Passionnant.
Ah Miramax et les Weinsteins, quelles histoires...

Un bon bouquin!

chaoticlock a écrit:

Passionnant.
Ah Miramax et les Weinsteins, quelles histoires...

(par contre le graphiste est un peu un demeuré d'avoir mis BLUE VELVET sur la couv.)

Tiens, tu serais d'accord de me le prêter celui-là?

loval a écrit:

chaoticlock a écrit:

Passionnant.
Ah Miramax et les Weinsteins, quelles histoires...

(par contre le graphiste est un peu un demeuré d'avoir mis BLUE VELVET sur la couv.)

Tiens, tu serais d'accord de me le prêter celui-là?

dois le prêter à Sam - c'était nos cadeaux de 35 ans de la part de Spock- mais après tu peux avoir les 2 je pense..

3 semaines d'armée =


Pas grand chose à dire. J'aime toujours beaucoup le style de Ketchum, très efficace, avec un sacré talent pour la tension et l'horreur. Un bon livre choral cauchemardesque.


Grand admirateur de Garcia Marquez devant l'éternel (enfin, surtout pour 3 romans), j'ai mis pas mal de temps à le lire celui-ci. Comme d'habitude chez le M. ça se lit très facilement, j'ai juste eu du mal avec l'aspect très routinier du bouquin et le ton entre deux chaises du livre. Disons que j'ai eu l'impression d'être devant un mix de L'amour au temps du Choléra et Journal d'un enlèvement, qui sont pourtant drastiquement opposés dans leur style et dans leur nature. Au final le livre m'aura peu touché et un peu ennuyé. Ma première déception chez Marquez.


Celui-là m'était presque tombé des mains quand je l'ai commencé. J'ai trouvé le style de Ellroy franchement empoulé et lourdingue par moment. Une fois qu'on rentre dedans, ça reste plutôt efficace et ça se lit vite, mais dans l'ensemble ça m'a pas plus emballé que ça à lire la suite, surtout que le personange de Hopkins est assez antipathique. On est loin de ses réussites plus récentes, mais ça se lit sans déplaisir.


Début de bouquin en forme de journal des premiers jours de Céline dans l'armée. J'ai eu beaucoup de mal à m'impliqué vu que je savais qu'il s'agissait d'un "brouillon" de début de roman et sur les 120 courtes pages j'ai juste profité du style tonitruant de Céline. Pour le reste je me suis un peu fait chier.


Beaucoup aimé. Original, drôle, bourré d'idées avec un style inventif, ma première incursion au coeur de la famille Malausène m'a plutôt emballé. Jusque dans ses travers plus grave et sombre, le livre fonctionne.


Je vais être obligé de me faire tout le reste du cycle. J'ai trouvé ça formidable. Des dialogues passionnant, une structure étonnante, Asimov raconte quelque chose comme 200 ans de vie galactique, à mesure des crises qui secouent la Fondation. En quelques lignes il parvient à créer des personnages attachant et des conflits passionnants. J'ai adoré.


Roman labyrinthique qui a dû influencé des génération d'écrivains et de scénaristes. C'est assez fascinant. Du même auteur je préfère quand même le Maître du Haut Château qui m'avait bien suivis après lecture. Celui-ci, je l'avais déjà presque oublié, dommage.


J'avais beaucoup aimé l'Adversaire. Celui-ci m'a laissé plutôt indifférent. Si ce n'est la fin qui, sans être extraordinaire, fait son petit effet. Faudra que je me fasse le film.

Amusant, mais un peu fatigant sur la durée.
Les constants pétages de plombs de Duke et ses crises de paranoia ont tendance à me gonfler.
Mais bon, ça a ses bons moments.
J'aimerais surtout lire Fear and loathing on the campagne trail, 1972 et son bouquin sur les Hells Angels.


Sinon j'ai lu cet entretien absolument réjouissant, quoique bourré d'une mauvaise foi assez jubilatoire.


Capote y parle avec énormément de liberté, revenant sur son travail d'auteur, de scénariste, de son appartenance à la jet-set de l'époque, de sa vision de la société (mélange d'extrêmes ultra-conservatrices et de libertés absolues), le personnage se révèle caustique, brillant d'acuité, contradictoire, affreusement critique et descendant sans vergogne la plupart des auteurs qui lui sont contemporains. Ce qui rend la lecture évidemment réjouissante. L'ouvrage est court et se lit facilement, s'adaptant parfaitement au parler vif de Capote. Recommandable.

Colqhoun a écrit:
Amusant, mais un peu fatigant sur la durée.
Les constants pétages de plombs de Duke et ses crises de paranoia ont tendance à me gonfler.
Mais bon, ça a ses bons moments.
J'aimerais surtout lire Fear and loathing on the campagne trail, 1972 et son bouquin sur les Hells Angels.

Ah tiens je suis pas le seul à pas trouver ce livre fantastique, ça me rassure. Autant j'étais très enthousiasmé par le début, autant j'ai finis par me désintéressé du bouquin à mi-chemin et je me suis pas mal emmerdé. J'ai Hell's Angels depuis au moins 3-4 ans mais après ma déconvenu avec celui-ci, j'ai jamais eu le courage de m'y mettre.

J'ai son recueil de correspondances "Highway Gonzo" et ça c'est super marrant.
Thompson passe son temps à agresser tout le monde, c'est fantastique.

The Catcher In The Rye de J.D. Salinger
Roman cultissime, je m'attendais tellement à un livre difficile, que quand je suis tombé dessus en anglais dans une librairie, je l'ai ouvertejuste pour voir à quel point je pigeais rien. En fait c'est un roman très facile d'accès. Lu en vo donc et je ne peux que le conseiller. Je sais pas ce que vaut la traduction, mais l'importance du style de Salinger dans la création de son personnage principale est primordiale. Racontant en forme de journal les quelques jours que Holden passe à New-York après s'être fait renvoyé de son école, ne tenant ni à rester au campus, ni à retourner chez ses parents, le livre part sans cesses dans des micros récits au rythme des pensées du personnage principale. Sans cesse en train de divergé d'un sujet, d'une histoire ou d'un personnage à l'autre. Probablement un livre qui a dû marqué à sa sortie en 51, tant celui-ci semble moderne, libérer de beaucoup de contrainte narratives, c'est un peu le livre générationnel par excellence, parlant du mal être et de la solitude de l'adolescence. C'est vraiment une belle lecture, drôle, touchante, un régal. Les thèmes universels du livre touchent toujours même 60 après sa parution.

Ça ne m'étonne pas que certains disait de Less Than Zero que c'était le nouvel "Attrape cœur".

L'homme qui rit de Victor Hugo
Que j'avais déjà commencé et laissé tombé 2 fois... Réputation d'être un des Hugo les plus difficile, ça tombe bien, c'est mon premier. Au 3ème essai, si le début de livre me tombait toujours un peu des mains (dès que Hugo commence à parler des comprachicos), j'ai, enfin, réussi à rentrer dans le livre lorsqu'il parle de l'enfant qui déambule sur la baie de Portland puis lorsqu'il évoque le destin tragique de l'équipage de l'ourque. Et j'en suis bien content, vu que c'est un livre superbe. Rien que pour le style c'est un bonheur de, presque, tous les instants et le récit est assez passionnant. Après j'ai eu des problèmes avec certains passages longuets (l'évocation de la chambre des lords en particulier, quel ennui), mais le livre m'a néanmoins fasciné et sa fin m'a bouleversée. Donc très envie d'en lire d'autre, à commencer par les Misérables.

Et j'ai enchaîné avec :

L'éternel mari de Dostoïevski
Que j'avais déjà commencé une fois et qui m'avait indifférée. En gros, j'avais lu 100 pages puis reposer le bouquin en oubliant quasiment tout ce que j'avais lu. Du coup je l'ai recommencé et si, effectivement, je suis resté en retrait pendant environ 100 pages, après, c'est une claque. C'est bien simple, j'ai l'impression, avec ce petit roman, d'avoir découvert un de mes futur auteur préféré. C'est fascinant, dérangeant, rempli d'un tension étrange, avec un style immédiat (dans la traduction, quasi-littérale, de Markowicz en tout cas) et des passages étrangement hilarants. Il y a un sens du grotesque (le personnage Pavlovitch est extraordinaire) qui m'a subjuguée. C'est un immense bouquin!

Du coup après ces 2 classique j'ai décidé d'attaquer tous les petits bouquins de ma bibliothèques histoire d'en réduire le nombre, donc :

Le Chat Noir de Edgar Poe
3 nouvelles. Sympathique. Je suis toujours très partagé avec Poe, le seul livre de lui que j'adore presque sans résèrve c'est son roman (Gordon Pym). Ses nouvelles me passionnent rarement.

The Smile At The Foot Of The Ladder de Henry Miller
Lu cette nouvelle de Miller en anglais. Il s'agissait d'un travail de commande fait pour remplir un livre d'illustration. Alors je sais pas si je suis tombé sur une version résumée pour les nuls (livre d'occas.) en tout cas j'ai trouvé ça sans intérêt et écrit ultra platement, alors que c'est Miller quoi, merde!

La Symphonie Pastorale d'André Gide
Athée de mon état, j'attaquais le livre avec certaines appréhension. J'ai beaucoup aimé, ça se lit très vite et finalement les questionnement religieux amène toujours un questionnement moral. C'est très bien écrit, avec beaucoup de tendresse, malgré une espèce de violence sourde (comportement de certains personnages, traitement du point de vue du personnage principal) pas évidente à cerner.

Au coeur des télèbres de Joseph Conrad
De ce que je connais de l'auteur, on est vraiment en plein chez Conrad avec cette longue nouvelle (plutôt qu'un cours roman). Remplis d'éléments de sa propre vie, avec la nature traité en personnage à part entière, c'est formidablement écrit. Par contre ça m'a très peu touché. Beaucoup aimé le style et la fascination qu'il créé autour du personnage de Kurtz, le reste m'a pas mal ennuyé en fait. J'attendrai un peu avant d'essayer Nostromo quoi...

J'enchaîne ce soir avec un recueil de nouvelles de Mark Twain. Je suis en mode boulimie de lecture c'est cool.

LIFE - Keith Richards
Une vie de déglinguo dans un beau pavé de plus de 700 pages !


INDIGNEZ VOUS - Stéphane Hessel
Tout court mais indispensable !