Visionnages: Novembre 2009

Crevez vermines - Détective bureau 2-3 de Seijun Suzuki (1963)

Première incursion dans la filmographie de Seijun Suzuki, et ce ne sera, de loin, pas la dernière. Sur la base d'un pitch mélangeant intrigue policière et drame mafieu, Suzuki installe un second degré ambiant très drôle, qui fournit un rythme dantesque à tout le film. Ses quelques spécialités visuelles sont tout à fait remarquables (et pas très loin de celles de Dario Argento), je regrette presque qu'il n'y en ait pas eu plus. Mais bon, je soupçonne que j'en aurai bien assez pour la suite, alors soyons patient.

Ce soir ou demain: Elegie de la bagarre. Vivement!

Happy Feet de George Miller (2006)

Totale réussite, malgré quelques passages légèrement en deçà du reste. Incroyables designs, la beauté de certains plans sont sidérants. L'émotion véhiculée est réelle, et le message bien plus marquant que n'importe quel autre documentaire qui prônerait ce genre de discours.

loval a écrit:Happy Feet de George Miller (2006)

Totale réussite, malgré quelques passages légèrement en deçà du reste. Incroyables designs, la beauté de certains plans sont sidérants. L'émotion véhiculée est réelle, et le message bien plus marquant que n'importe quel autre documentaire qui prônerait ce genre de discours.

Arrêté après 20 minutes.

Ah ah, c'est de savoir qui est le réal qui te fait mal à ce point?

loval a écrit:Ah ah, c'est de savoir qui est le réal qui te fait mal à ce point?

Non mais bon, regarder des pingouins qui chantent pendant 2h, ça va, je trouve pas ça super intéressant.

Bah voilà, on voit que tu n'as pas regardé jusqu'au bout

PROFONDO ROSSO - 7.5/10
Me suis ENFIN décidé à le regarder. Eh oui, décidemment Argento, je suis pas un immense connaisseur. Et pas le plus grand fan non plus visiblement. De jolies séquences -pas besoin de préciser lesquelles- mais perdues au milieu d'une intrigue dont on se fout un peu. Alors oui la mise-en-scène est réjouissante, mais sur 2h10, on a le temps d'un peu s'ennuyer.

BLOOD RIVER - 7.5/10
Avec son pitch, je m'attendais à de bonnes longueurs (comme dans ses 2 précédents films) mais, bonne surprise, ce n'est pas totalement le cas. Ca parle beaucoup et le film aurait pu être un peu resserré sur sa durée totale, mais dans l'ensemble ça fonctionne. La mise-en-scène (si l'on excepte un abus de shakycam et changement de shutter lors d'un accident) est intéressante, le propos original, les 3 acteurs sont excellents et il suinte une ambiance assez oppressante sur le film. La fin laissera forcément une partie du public sur le carreau, mais étonnement elle a fonctionné pour moi. Définitivement le meilleur film de son réal (avant de voir son prochain, LUSTER) et un métrage qui laisse son empreinte malgré ses défauts.

loval a écrit:Bah voilà, on voit que tu n'as pas regardé jusqu'au bout

Ouais après ils dansent, c'est ça?

chaoticlock a écrit:

loval a écrit:Happy Feet de George Miller (2006)

Totale réussite, malgré quelques passages légèrement en deçà du reste. Incroyables designs, la beauté de certains plans sont sidérants. L'émotion véhiculée est réelle, et le message bien plus marquant que n'importe quel autre documentaire qui prônerait ce genre de discours.

Arrêté après 20 minutes.

C'est pourtant un film d'une force assez phénoménale. Certaines scènes nouent littéralement la gorge. Miller réussit à asséner son propos avec une puissance de dingue, et tout ça avec des pingouins qui dansent. Une claque.

'The taking of Pelham 123' de Tony Scott : 6,5/10

Depuis 'Man on Fire' on sait que Scott aime faire mumuse avec ses filtres hideux et son montage à la MTV. Ben ça rate pas pour ce 'Pelham 123', même si c'est moins casse-couille que d'hab. Pour le reste, c'est encore assez bien ficelé, les actieurs livrent la marchandise, mais le scénar n'est tout simplement pas à la hauteur. Les dix dernières minutes, dans ce sens, sont juste un sacré foutage de gueule. Distrayant, sans plus.

'Red' de Lucky McKee et Trygve Allister Diesen : 7/10

'Un vieux cow-boy parti à la pêche avec son vieux chien 'Red' se fait agressé par 3 ados. Comme il n'a pas assez d'argent, ces dernier abattent le chien. Dès lors, notre cow-boy va tenter d'obtenir réparation.'

Adapté d'un bouquin de Jack Ketchum, 'Red', dans les mains uniques de McKee, aurait pu devenir une sacrée claque. Mais remplacé en cours de route par le téléaste norvégien Diesen pour 'divergeances artistiques', 'Red' devient trop formaté pour convaincre pleinement.

Cela-dit, tout n'est pas mauvais dans ce film, porté à bout de bras par un très bon Brian Cox. Les 3 ados ont de parfaites têtes à claques, le tout est relativement bien rythmé, mais d'autres personnages sont malheureusement laissés sur le carreau (Englund, Sizemore) alors qu'ils avaient la consistance pour amener le film ailleurs. Et c'est certainement ici qu'il faut chercher ces 'divergeances artistiques'...

Bref, ça aurait pu être très bon, mais ça l'est pas...

lorenzo a écrit:

chaoticlock a écrit:

loval a écrit:Happy Feet de George Miller (2006)

Totale réussite, malgré quelques passages légèrement en deçà du reste. Incroyables designs, la beauté de certains plans sont sidérants. L'émotion véhiculée est réelle, et le message bien plus marquant que n'importe quel autre documentaire qui prônerait ce genre de discours.

Arrêté après 20 minutes.

C'est pourtant un film d'une force assez phénoménale. Certaines scènes nouent littéralement la gorge. Miller réussit à asséner son propos avec une puissance de dingue, et tout ça avec des pingouins qui dansent. Une claque.

Et il parle de quoi ce film, juste de la différence et tout ça, ou après 20 minutes y a plus??

Lui répondez pas ! Ca lui apprendra à pas regarder les films en entier !

Boxer a écrit:Lui répondez pas ! Ca lui apprendra à pas regarder les films en entier !

ça me semble mieux d'au moins donner une chance à un film qui n'a vraiment pas l'air intéressant et d'arrêter, que de pas du tout essayer, non?

Si on veut, mais par contre je trouve ça particulièrement rigolo de commencer un film, de l'arrêter après 20mn pour finir par venir demander ce qu'il se passe à la fin.

N'empêche, un film ça se regarde en entier...

Boxer a écrit:Si on veut, mais par contre je trouve ça particulièrement rigolo de commencer un film, de l'arrêter après 20mn pour finir par venir demander ce qu'il se passe à la fin.

N'empêche, un film ça se regarde en entier...

j'ai pas tant demandé ce qu'il se passe à la fin que demandé si le propos qui noue la gorge est le même pendant tout le film..

et, non, souffrir pour souffrir et voir un film pas bien jusqu'à la fin, j'en ai de moins en moins envie..

chaoticlock a écrit:Et il parle de quoi ce film, juste de la différence et tout ça, ou après 20 minutes y a plus??

La petite critque que j'en avais fait il y a de cela 2 ans.

Déjà avec les deux Babe, Miller (initiateur du premier et réalisateur du 2ème) démontrait un talent de conteur hors-normes, capable de mêler féérie enfantine et intelligence du propos avec une facilité et une simplicité déconcertantes. Ici, c'est du même acabit. Et en plus on tient là l'un des plus beaux films de synthèse jamais réalisés, avec quantité d'idées de mise en scène impressionantes, à base de chorégraphies ultra rythmées et de scènes d'action dantesques. En partant d'un film de pingouins qui dansent et chantent, Miller touche à une universalité ahurissante, entre conscience écologique mondiale et refus des normes, volonté de s'émanciper, tout en concluant son film sur une note amère, l'avillissement des masses devenant un moyen de survie.
C'est enjoué, revigorant mais aussi plutôt sombre et désespéré et Miller de s'imposer comme l'un des réalisateurs les plus atypiques et intelligents dans le cinéma "pour enfants" (pour simplifier) actuel et, selon moi, se plaçant sans trop de soucis devant le bulldozer Pixar (et laissant bien loin derrière, à la traîne, ces boulets de Dreamworks).

Colqhoun a écrit:

chaoticlock a écrit:Et il parle de quoi ce film, juste de la différence et tout ça, ou après 20 minutes y a plus??

La petite critque que j'en avais fait il y a de cela 2 ans.

Déjà avec les deux Babe, Miller (initiateur du premier et réalisateur du 2ème) démontrait un talent de conteur hors-normes, capable de mêler féérie enfantine et intelligence du propos avec une facilité et une simplicité déconcertantes. Ici, c'est du même acabit. Et en plus on tient là l'un des plus beaux films de synthèse jamais réalisés, avec quantité d'idées de mise en scène impressionantes, à base de chorégraphies ultra rythmées et de scènes d'action dantesques. En partant d'un film de pingouins qui dansent et chantent, Miller touche à une universalité ahurissante, entre conscience écologique mondiale et refus des normes, volonté de s'émanciper, tout en concluant son film sur une note amère, l'avillissement des masses devenant un moyen de survie.
C'est enjoué, revigorant mais aussi plutôt sombre et désespéré et Miller de s'imposer comme l'un des réalisateurs les plus atypiques et intelligents dans le cinéma "pour enfants" (pour simplifier) actuel et, selon moi, se plaçant sans trop de soucis devant le bulldozer Pixar (et laissant bien loin derrière, à la traîne, ces boulets de Dreamworks).

en gros je vais pas tomber de ma chaise si je poursuis..

chaoticlock a écrit:

BLOOD RIVER - 7.5/10
Avec son pitch, je m'attendais à de bonnes longueurs (comme dans ses 2 précédents films) mais, bonne surprise, ce n'est pas totalement le cas. Ca parle beaucoup et le film aurait pu être un peu resserré sur sa durée totale, mais dans l'ensemble ça fonctionne. La mise-en-scène (si l'on excepte un abus de shakycam et changement de shutter lors d'un accident) est intéressante, le propos original, les 3 acteurs sont excellents et il suinte une ambiance assez oppressante sur le film. La fin laissera forcément une partie du public sur le carreau, mais étonnement elle a fonctionné pour moi. Définitivement le meilleur film de son réal (avant de voir son prochain, LUSTER) et un métrage qui laisse son empreinte malgré ses défauts.

Tu pourrais préciser de qui est le film et citer ses oeuvres précédentes, stp.

chaoticlock a écrit:

et, non, souffrir pour souffrir et voir un film pas bien jusqu'à la fin, j'en ai de moins en moins envie..

De la part d'un réalisateur, ces propos sont défaitistes et on se demande presque si tu as vraiment à ta place dans ce milieu.

LvT a écrit:

chaoticlock a écrit:

et, non, souffrir pour souffrir et voir un film pas bien jusqu'à la fin, j'en ai de moins en moins envie..

De la part d'un réalisateur, ces propos sont défaitistes et on se demande presque si tu as vraiment à ta place dans ce milieu.

En quoi c'est "défaitiste"?
Si un film est vraiment pas bien (et je parle pas précisément des pingouins là) pourquoi se forcer à tout prix??

chaoticlock a écrit:

LvT a écrit:

chaoticlock a écrit:

et, non, souffrir pour souffrir et voir un film pas bien jusqu'à la fin, j'en ai de moins en moins envie..

De la part d'un réalisateur, ces propos sont défaitistes et on se demande presque si tu as vraiment à ta place dans ce milieu.

En quoi c'est "défaitiste"?
Si un film est vraiment pas bien (et je parle pas précisément des pingouins là) pourquoi se forcer à tout prix??

Le "de moins en moins", ça fait genre blasé: avant je me tapais tous les films jusqu'au bout mais cela me fatigue de plus en plus, etc...
Et cela rappelle trop ces gens soit disant professionnels qui jugent les films après dix minutes dans les marchés du films sans ne jamais être attentifs à ce qu'ils voient, rivés sur leur portable, une des conséquence néfastes de la génération internet, plus du tout patient, ne sachant plus se concentrer plus de cinq minutes.

LvT a écrit:Le "de moins en moins", ça fait genre blasé: avant je me tapais tous les films jusqu'au bout mais cela me fatigue de plus en plus, etc...

Ben disons que ça peut venir d'une certaine exigence.
C'est assez fréquent que pour ma part je ne finisse plus certains films.. ras-le-bol de perdre mon temps devant de la merde.
Tout récemment, j'ai mis fin au visionnage de Fido après 50 minutes tellement c'était mauvais... et c'est pas parce que j'avais les yeux rivés sur mon portable et que j'étais pas patient.

LvT a écrit:

chaoticlock a écrit:

LvT a écrit:

chaoticlock a écrit:

et, non, souffrir pour souffrir et voir un film pas bien jusqu'à la fin, j'en ai de moins en moins envie..

De la part d'un réalisateur, ces propos sont défaitistes et on se demande presque si tu as vraiment à ta place dans ce milieu.

En quoi c'est "défaitiste"?
Si un film est vraiment pas bien (et je parle pas précisément des pingouins là) pourquoi se forcer à tout prix??

Le "de moins en moins", ça fait genre blasé: avant je me tapais tous les films jusqu'au bout mais cela me fatigue de plus en plus, etc...

De moins en moins oui, car la vie est courte, donc pourquoi ne pas arrêter un film nul après 20 minutes pour en mettre un autre? Au final -mathématiquement- je verrai plus de bons films.

Et cela rappelle trop ces gens soit disant professionnels qui jugent les films après dix minutes dans les marchés du films sans ne jamais être attentifs à ce qu'ils voient, rivés sur leur portable, une des conséquence néfastes de la génération internet, plus du tout patient, ne sachant plus se concentrer plus de cinq minutes.

Et oui, ces gens sont des professionnels, que tu le veuilles ou non, car un film est aussi un produit commercial.

Colqhoun a écrit:

LvT a écrit:Le "de moins en moins", ça fait genre blasé: avant je me tapais tous les films jusqu'au bout mais cela me fatigue de plus en plus, etc...

Ben disons que ça peut venir d'une certaine exigence.

Dans ce cas-là, le mot devient terriblement péjoratif.

LvT a écrit:Dans ce cas-là, le mot devient terriblement péjoratif.

Pourquoi ?
Parce que j'ai pas envie de me farcir des films pourris, mon exigence serait déplacée ?