Visionnages: décembre 2009

récemment :

Le Seigneur des Anneaux - Peter Jackson
On s'est fait un petit plaisir avec ma copine, on a reregardé la trilogie. J'aime toujours autant, même si avec les multiples visions, je réalise qu'il est vraiment bourré de défauts, et j'hallucine toujours qu'avec le budget qu'il se payait, Jackson pouvait pas avoir quelqu'un pour l'aider à cadrer... Genre le faux raccord de l'entrée de Gandalf dans la grande salle d'Edoras, en mode "bâton vertical, bâton horizontal, bâton vertical" selon que la caméra est devant ou derrière, ça devrait pas être autorisé dans un film de cette ampleur. Mais bon, il me reste profondément sympathique.

Spiderman 3 - Sam Raimi, mais il s'est encoublé.
Le grand huit version cinéma. Tu passe autant par des moment brillantissimes (rendre touchant un tas de sable, faut le faire) que par des moments d'une bêtise et d'un nul qui confère à l'incompétence. Dommage... A la fin du film, avec ma copine, on se demandait si c'était vraiment Raimi qui l'avait réalisé, vu la différence de qualité avec les deux premiers...

xRaoul Dukex a écrit:Genre le faux raccord de l'entrée de Gandalf dans la grande salle d'Edoras, en mode "bâton vertical, bâton horizontal, bâton vertical"

C'est pas un faux raccord. Gandalf, dans toute sa puissance, nous fait une démonstration en directe de la théorie du chat de Schrödinger.
Il est capable, dans une même situation, d'être dans deux états à la fois.
Si ça c'est pas la preuve qu'il est ultra puissant !

d'accord, ça doit être ça...

xRaoul Dukex a écrit:Spiderman 3 - Sam Raimi, mais il s'est encoublé.
Le grand huit version cinéma. Tu passe autant par des moment brillantissimes (rendre touchant un tas de sable, faut le faire) que par des moments d'une bêtise et d'un nul qui confère à l'incompétence. Dommage... A la fin du film, avec ma copine, on se demandait si c'était vraiment Raimi qui l'avait réalisé, vu la différence de qualité avec les deux premiers...

Je me faisais la même réflexion en voyant le premier l'autre jour. Rien de brillant, mais certains moments d'une telle niaiserie qu'on en pleure presque...

'Public Enemies' de Michael Mann : 6/10
Un film de gangsters, bien filmé soit, mais rien d'inoubliable pour autant. Ca fait plaisir quand même de voir Depp faire autre chose que le clown.

'Tears of Kali' de Andreas Marschall : 3/10
Un DTV teuton qui dispose d'une bien jolie pochette, dont l'utilité ne sert qu'à induire le client potentiel en erreur. En gros, ça parle d'une secte et de ses fidèles essayant de repousser certaines limites (souffrances, sexualité et tout le bazar). Le tout nous est présenté par une petite mise en bouche sensé nous montrer les moeurs de cette tribu il y a 20 ans, pour ensuite continuer avec trois courts-métrages alternants le très mauvais avec l'intéressant.

Tourné en vidéo (et ça se voit), ces trois courts-métrages sont censé nous raconter ce qu'il est advenu de certains des membres de la secte. Fort bien : le 1er nous présente la confrontation entre une ancienne adepte et une pseudo-journaliste, le tout dans un asile d'aliénés. Ici, le manque de moyens se sent à tout les niveaux : acteurs médiocres, décors réduits au strict minimum, effets spéciaux presque crédibles, mais complètement gâché par un faux sang tirant plus sur le rose que le rouge... Tout ça pour une conclusion bien pénible...

Le 2ème court est le plus intéressant de la série. Un homme violent est condamné à suivre une thérapie chez un psy. C'est grosso modo tout ce qu'il y a à savoir sur ce segment, qui, jouant à nouveau sur l'économie de moyens, nous propose un face à face autrement plus prenant que le 1er volet. La scène finale est à ce titre assez plaisante, convoquant à la fois le gore 'douloureux' d'un 'Hellraiser' et une certaine perversion naviguant entre le grotesque et le répugnant de fort bon aloi. La petite surprise sympa...

Parce que malheureusement, le 3ème court est aussi faible que le 1er. Un groupe de personnes se retrouve en thérapie chez un mec qui a un 'don'. Alors c'est bien joli de vouloir rendre hommage (Fulci et son 'Enfer des zombies', je vous laisse deviner quelle scène.), encore faut-il que cela ne soit pas vain. Un grand moment d'ennui...

Dommage, il y avait du potentiel.

'Inglourious Basterds' de Quentin Tarantino : 8,5/10
Tarantino et moi on est plus fâché ! Très bon film !

xRaoul Dukex a écrit:

On s'est fait un petit plaisir avec ma copine.

tu dois pouvoir trouver d'autres forums pour parler de ça.

t'as pas idée de tout ce qu'on peut faire avec un dvd...

xRaoul Dukex a écrit:t'as pas idée de tout ce qu'on peut faire avec un dvd...

Bizarrement là je pense à Lorenzo.

LITTLE ODESSA - 8.5/10
L'avais pas revu depuis sa sortie en VHS. C'est très beau, très triste, très tragique comme souvent chez le monsieur. Peut-être un petit bémol au niveau de la sur-utilisation de choeurs au niveau de la bande-son.

THE ASSASSINATION OF JESSE JAMES BY THE COWARD ROBERT FORD - 9/10
Superbe. Construction assez gonflé par moments, mais fascinante. Ca fait forcément penser à du Malick mais ça fonctionne (pas comme un NED KELLY par exemple). Et Deakins méritait un Oscar pour son boulot.

chaoticlock a écrit:

xRaoul Dukex a écrit:t'as pas idée de tout ce qu'on peut faire avec un dvd...

Bizarrement là je pense à Lorenzo.

Putain la réputation que je me tape...

chaoticlock a écrit:LITTLE ODESSA - 8.5/10
L'avais pas revu depuis sa sortie en VHS. C'est très beau, très triste, très tragique comme souvent chez le monsieur. Peut-être un petit bémol au niveau de la sur-utilisation de choeurs au niveau de la bande-son.

Cette liturgie orthodoxe est indispensable à l'ambiance du film.

LvT a écrit:

chaoticlock a écrit:LITTLE ODESSA - 8.5/10
L'avais pas revu depuis sa sortie en VHS. C'est très beau, très triste, très tragique comme souvent chez le monsieur. Peut-être un petit bémol au niveau de la sur-utilisation de choeurs au niveau de la bande-son.

Cette liturgie orthodoxe est indispensable à l'ambiance du film.

Y a un petit effet facile (ou moins subtil qu'à son habitude) néanmoins..

chaoticlock a écrit:THE ASSASSINATION OF JESSE JAMES BY THE COWARD ROBERT FORD - 9/10

J'avais trouvé ce film passablement médiocre.
Effets de style qui ne servent à rien, lenteur contemplative totalement gratuite et du coup l'ensemble dégage un gros sentiment de film totalement creux, qui traîne la patte pour raconter son histoire. Attention, je ne demandais pas un actionner ultra rythmé. Mais ici la lenteur du film finit par le flinguer... il y a quelques passages à sauver, mais globalement j'ai trouvé tout cela bien mauvais.

Colqhoun a écrit:

chaoticlock a écrit:THE ASSASSINATION OF JESSE JAMES BY THE COWARD ROBERT FORD - 9/10

J'avais trouvé ce film passablement médiocre.
Effets de style qui ne servent à rien, lenteur contemplative totalement gratuite et du coup l'ensemble dégage un gros sentiment de film totalement creux, qui traîne la patte pour raconter son histoire. Attention, je ne demandais pas un actionner ultra rythmé. Mais ici la lenteur du film finit par le flinguer... il y a quelques passages à sauver, mais globalement j'ai trouvé tout cela bien mauvais.

J'étais pas totalement convaincu à la première vision, mais depuis je l'aime de plus en plus. Notamment car on a là du pur cinéma.

chaoticlock a écrit:Notamment car on a là du pur cinéma.

??

Colqhoun a écrit:

chaoticlock a écrit:Notamment car on a là du pur cinéma.

??

J'entends par là que le medium cinema est utilisé à fond. Qu'on a pas un de ces films qui se contente de suivre un scénario en se foutant des "autres arts" (oui je pense que je parle un peu des frères Dardenne là..). Un cinéma visuel, sonore, etc..
(mais on est d'accord que cet argument uniquement ne suffit, bien évidemment)

D'accord je comprends.
Enfin bon, quand je vois L'enfant des frères Dardenne, la réal est tout sauf plate et absente. Le travail sur les plans-séquences est pas loin du sans faute.

Colqhoun a écrit:D'accord je comprends.
Enfin bon, quand je vois L'enfant des frères Dardenne, la réal est tout sauf plate et absente. Le travail sur les plans-séquences est pas loin du sans faute.

J'ai pas vu mais j'aime bien me moquer de leur film de menuiserie.

TRIANGLE - 2/10
Difficile d'en parler sans spoiler, mais tout le film repose sur un concept d'une facilité déconcertante et une manière d'écrire un script pour laquelle j'ai bien peu de respect. Et Melissa George livre une performance assez embarassante (ou alors c'est la mode "je ferme jamais la bouche" depuis le succès de TWILIGHT..) alors qu'elle m'avait semblé pas trop mal dans 30 DAYS OF NIGHT.

Fight Club de David Fincher

Force m'est de constater que j'étais passé un peu à côté du film. Parce que pris comme une farce, une pure comédie noire... ma foi, ça fonctionne carrément bien. L'histoire d'amour sonne de plus, paradoxalement, juste. Le propos sur l'apathie généralisée cadre assez avec the Game et, a-fortiori, avec Se7en (qui restera avec Zodiac le chef-d'oeuvre de Fincher).

"If you had the possibility, Which celebrity who'd you fight?
-I'd fight Gandhi."

Zioup, un autre cinéaste ré-évalué!

The Hangover 8/10 bonne petite comédie efficace.

Public ennemy 5/10 malgré la durée le film raconte peu de choses.

Inglorious bastard 8/10 le meilleur Tarantino depuis Pulp fiction.

'Orphan', de Jaume Collet-Serra : 6/10

Un 'Bon fils' version nénette, en un peu mieux quand même. Le traitement réservé à la cadette est assez bien vu. Le tout reste quand même très prévisible, malgré un twist assez rigolo. Mais c'est de loin pas un indispensable.

Boxer a écrit:'Orphan', de Jaume Collet-Serra : 6/10

Un 'Bon fils' version nénette, en un peu mieux quand même. Le traitement réservé à la cadette est assez bien vu. Le tout reste quand même très prévisible, malgré un twist assez rigolo. Mais c'est de loin pas un indispensable.

Moi j'ai trouvé que y avait vraiment des longueurs!

Oui, presque 2 heures c'est un peu long.

First Blood || Ted Kotcheff
Loin de la bourrinerie réjouissante des deux épisodes suivants, ce premier Rambo se rapproche plutôt du survival. Véritable chasse à l'homme ultra efficace (le film a pas commencé depuis 20 minutes que Rambo a déjà ruiné le poste de police et s'est enfuit dans les montagnes), First Blood offre aussi le portrait d'un homme épuisé, ravagé par ses cauchemars et qui désire rien d'autre qu'un peu de calme. Certes, ce n'est pas le film le plus subtil sur l'après-Vietnam, il s'en dégage toutefois un sentiment puissant, brut, qui exprime sans détours les dégâts moraux que cet homme a à affronter. Stallone y est à la fois imposant et fragile, monolithe éteint, qui fait (re)surgir toute son expérience de guerrier lorsque la situation le demande. Les épisodes suivants n'auront plus grand chose à voir avec le drame qui habite ce personnage, préférant se diriger dans l'action décérébrée pure et dure (quoique le 2ème, écrit par James Cameron, y présente certaines des obsessions de ce dernier... technologie malveillante, militaires incapables et obtus, qui finiront massacrés par celui qu'ils tentaient de dompter) avant de retrouver une sorte de mélange pas toujours habile de ces deux approches dans le 4ème film sorti il y a peu. Rambo reste un personnage fascinant, totalement contradictoire, mais ô combien attachant. Et la musique de Jerry tue.