Visionnages: juillet 2010

Ca sent les vacances, on est mi-juillet et je suis le premier à poster!
Bah, c'est normal, j'espère que vous en profitez de cet été et que vous vous faites bien dorer la pilule!
J'ai quelques jours de répit (mais pas encore en vacances, loin de là!), alors j'en profite pour essayer de voir quelques films!

Kick Ass de Matthew Vaughn 8,5/10
C'est un peu le film de super héros que beaucoup attendait, original et culotté, un vrai régal!


Green zone Paul Greengrass 7,5/10
"Pendant l'occupation américaine de Bagdad en 2003, l'adjudant-chef Roy Miller et ses hommes ont pour mission de trouver des armes de destruction massive censées être stockées dans le désert iraquien. Ballotés d'un site piégé à un autre, les militaires découvrent rapidement une importante machination qui modifie le but de leur mission."

Un poil en dessous du dernier Bourne, faute à un scénar un peu light et à un Matt Damon qui tend à m'énerver par moment dans son jeu!
En revanche la mise en scène dans les scènes d'action, riche d'un savoir-faire et d'une lisibilité plutôt hallucinante fait plaisir pour un film de ce genre!
Pas le meilleur Greengrass je trouve, mais tout est relatif, on est quand même face à un film qui est loin de faire tache dans la filmo du réal!


Gainsbourg (vie héroique) de Joann Sfar 8,5/10
"La vie de Gainsbourg, du jeune Lucien Ginsburg dans le Paris occupé des années 1940, jusqu'au poète, compositeur et chanteur célébré dans le monde entier."

Plutôt que de nous pondre un biopic à la con, Sfar nous sert un conte onirique et c'est tant mieux, tant la vie trouble et orgasmique de Gainsbourg s'y prête à merveille!
Il en résulte un film autre, à la limite du trip (bad trip) pelliculé, qui fleur bon la gitane et les relents d'alcool!
Bien que le métrage souffre d'une baisse de rythme à mi-parcours, la parfaite prestation de ses interprètes font fît de ses légères lacunes, et l'ensemble nous transportent allègrement dans se voyage beau et triste à la fois!
Grande classe!

Oliver Knox a écrit:Un poil en dessous du dernier Bourne, faute à un scénar un peu light et à un Matt Damon qui tend à m'énerver par moment dans son jeu!
En revanche la mise en scène dans les scènes d'action, riche d'un savoir-faire et d'une lisibilité plutôt hallucinante font plaisir pour un film de ce genre!

Tout l'inverse pour moi! J'ai trouvé le scénario excellent, rappellant le meilleur des films à thèse US 70's ou du cinéma politique italien alors que le style Greengrass... toujours autant de peine, c'est viscéral. D'autant plus rageant que l'on sent ici un vrai travail sur la reconstitution, totalement gâché à mon sens par la shaky-cam! Le pire étant que le procédé n'est de loin pas gratuit (Greengrass le défend brillamment dans ses interviews), mais voilà, quoi, rien à faire, c'est un parti pris qui me rebute et je ne peux rien y faire.

Ah ça, les partis pris...on y adhère ou pas!
Ceci dit je ne suis pas très objectif, j'aime beaucoup le cinéma de Greegrass à la base, ce côté nerveux et réaliste, proche du documentaire!
Tu fais bien de pointer le sublime travail de reconstitution MJ, en revanche je ne trouve pas qu'il soit gâché par les shaky-cam, que je trouve très lisible!
Et puis il y a ses plans aériens, d'une fluidité qui met en valeur ledit travail de reconstitution, je ne sais pas où ils ont tourné, mais c'est bluffant!
Bon, le scénar est loin d'être mauvais évidemment, mais en comparaison à Bourne Conspiracy je le trouve moins dense et réfléchis. Ce qui en soit n'est pas forcément un gage de qualité (certains de mes amis n'ont rien compris à l'histoire de Bourne Conspiracy).
Je ne sais pas, peut-être le jeu de Damon que j'ai eu du mal à encaisser a altéré mon opinion de l'ensemble!
Mais je le rappelle, ça reste pour moi un bon film dans le genre et une bonne cuvée pour Greengrass!

Oliver Knox a écrit:
Tu fais bien de pointer le sublime travail de reconstitution MJ, en revanche je ne trouve pas qu'il soit gâché par les shaky-cam, que je trouve très lisible!

on a eu la chance avec 3-4 potes au NIFFF d'avoir droit à une projo privée sur laptop du breakdown des effets visuels, par Philippe Leprince de chez Double Negative. Un "avant/après" de nombreuses scènes du film. Le genre de trucs que les studios ne veulent pas montrer nous a-t-il dit. HALLUCINANT le nombre d'effets dans chaque plan!! J'étais loin d'imaginer cela.

Ah, va falloir que tu balance des détails chao!!

Oliver Knox a écrit:Ah, va falloir que tu balance des détails chao!!

Ben difficile de lister ce que j'ai vu en images; mais c'est juste énorme le nombre de VFX, au premier plan, au deuxième plan, etc. Enfin voila, le genre de truc qu'on peut pas trouver sur DVD, c'est pourquoi j'ai chopé le gars de chez Double Negative à la fin de sa conférence. Après sur son DVD il avait aussi ceux de THE DARK KNIGHT et HELLBOY et il a bien vu nos tronches: "bon ok les gars, vous voulez voir autre chose?" ;-) Bien sympa en tout cas.

chaoticlock a écrit:

Oliver Knox a écrit:Ah, va falloir que tu balance des détails chao!!

Ben difficile de lister ce que j'ai vu en images; mais c'est juste énorme le nombre de VFX, au premier plan, au deuxième plan, etc. Enfin voila, le genre de truc qu'on peut pas trouver sur DVD, c'est pourquoi j'ai chopé le gars de chez Double Negative à la fin de sa conférence. Après sur son DVD il avait aussi ceux de THE DARK KNIGHT et HELLBOY et il a bien vu nos tronches: "bon ok les gars, vous voulez voir autre chose?" ;-) Bien sympa en tout cas.

Chanceux!
Merci quand même pour les préçisions!

Oliver Knox a écrit:Et puis il y a ses plans aériens, d'une fluidité qui met en valeur ledit travail de reconstitution, je ne sais pas où ils ont tourné, mais c'est bluffant!

Oui, très beaux plans émergeant du chaos général, qui rappellent à mon sens plus que le bordel systématique à quel point l'affaire est grave et ample.

Sinon, j'irais bien passer mes vacances dans la Green Zone avec piscine, grillades et Snoop Dog en musique d'ambiance.

Daybreaker 5/10

le monde est plein de vampire et la nourriture (les humains) vient à manquer. Partant de là il y avait un putain de bon film à faire mais malgré un casting imposant (Hawk, Defoe...) ça reste très lisse mais ça se laisse regarder.

Ninjas assassins 8/10

Un des meilleur film de ninjas (c'est pas trop difficile mis à part peut-être "opération ninja"). En tout les cas il y a tout, une histoire qui tient la route, des personnages bien présenté, de superbes bastons, une réalisation tout à fait correct. Bref LA découverte de juillet pour ma part ( en même temps j'ai pas tellement vu de films pour cause de foot et du fait que mon lecteur dvd avait rendu l'âme). Un indispensable pour tout amateur d'art martiaux et de gaillards qui se baladent en pyjama noir masqué.

Ninja Assassin c'était SUPER pourri!!!!!!

Public Enemies de Michael Mann
Etrange sensation que d'entrer dans un film de Michael Mann, qui a longtemps été pour moi un des 4 ou 5 réalisateur que je suivais avec le plus de passion, sans rien attendre du résultat final. Entre la bande-annonce et les divers critiques sur le rendu visuel et sur l'émotion dégagée par le film, je m'attendais à un Miami Vice en pire. Et au final... c'est un peu un cauchemar à critiquer ce film. Je n'ai pas détesté, loin de là, j'ai trouvé la réalisation fabuleuses lors de beaucoup de scène. Si on excepte les plans en contre-plongée carméra à l'épaule qui collent au visage des personnages (et il y en a beaucoup) qui m'ont salopées pas mal de scène, si on excepte le rendu DV de ces séquences et de pas mal d'autre, je trouve le film visuellement très intéressant. Le parti prit du film de gangster 30's filmé comme un docu contemporain met à rude épreuve la direction artistique (bien plus difficile de faire vivre cette époque sans l'apparat stylistique qui lui est propre), mais à plutôt bien fonctionné sur moi. J'en suis le premier surpris, j'ai trouvé le film au moins intéressant techniquement, au pire un peu raté, mais il y a quelques superbes fulgurances dans ces 2h20 d'expérimentation. Du coup je suis bien content de ne l'avoir pas vu au cinéma dans du HD gonflé en 35mm, j'aurais probablement trouvé ça hideux (un peu comme son précédent).
Niveau casting, j'ai eu beaucoup de mal par contre. Depp oscille entre monolithisme et pantalonnade (oh les médias, coucou) et j'ai trouvé son personnage sans épaisseur. Même si lors de certaines scènes il parvient à faire exister son personnage, il a beaucoup de mal à faire vivre sa romance impossible. Marion Cotillard s'en sort pas trop mal, sans trop en faire et Bale est charismatique une scène sur 5 (sa première scène est une des meilleure du film), pour le reste pas mal de second couteaux mais ils sont tous très vite oublié.
Un peu comme le film en fait. Les 2h20 passent sans trop de problème, quelques scènes m'ont semblées grisantes malgré leurs défauts (la fusillade dans la forêt est même parvenu à me prendre au tripes, j'ai trouvé la mise en scène assez incroyable), la fusillade finale, malgré un rendu étrange, a une belle gueule, mais 40 minutes après la fin, je me suis fait la réflexion "J'ai regarder quoi ce soir déjà?". S'il y a bien un truc qui fait très mal à un film, c'est l'indifférence. Et dans la construction de son scénario et des personnages, dans son travail sur l'émotion (grande romance propre à Micheal Mann, fin "tragique" et brutale, etc.), ce Public Enemies ne fonctionne tout simplement pas. Au delà de l'efficacité de certaines scènes prises à part, le film dans son ensemble est une nouvelle longue expérimentation très froide, limite clinique, dans laquelle les enjeux comme les climax ne semblent avoir que peu d'importance.

Par contre j'ai Miami Vice, en Blu-Ray aussi, et cette découvert m'a bien motivé à revoir celui-ci, mais putain il est loin le temps de Heat...

Sinon, je suis le seul a avoir trouvé le mixage sonore parfois complètement à la ramasse ? L'utilisation de la musique à certains moments est catastrophique sans parler des fins de scènes ou on coupe le son en fin de séquence... Ca m'avait déjà frapper dans son précédent film (notamment la scène au début ou un mec se fait écraser par un camion). Peut-être une envie de coller encore plus au réalisme affiché sans avoir recours aux effets sonores hollywoodiens classiques? En tout cas c'est raté.

Pas du tout convaincu par le Public Enemies, même si certaines séquences fonctionnent assez bien. Par contre, j'avais adoré la fin. Dès le moment où Depp rentre dans le cinéma. Juste fabuleux.

Mitchell a écrit:Public Enemies de Michael Mann
Par contre j'ai Miami Vice, en Blu-Ray aussi, et cette découvert m'a bien motivé à revoir celui-ci, mais putain il est loin le temps de Heat...

Revois-le. Il m'a fallu plusieurs visions pour l'apprécier. En ne le prenant plus tant au niveau narratif, mais plutot sensitif.

Il y a plus d'audace et d'invention dans le montage sec et ramassé de Miami Vice que dans les 3 heures somptuaires de Heat. Mais il m'a fallu 3 visions aussi pour pleinement apprécier le film à sa juste valeur. Je le considère maintenant comme un authentique chef-d'oeuvre.

Plus d'audace, peut-être. De là à en faire un meilleur film que Heat (ou même que Collateral), il y a un monde.

Colqhoun a écrit:Plus d'audace, peut-être. De là à en faire un meilleur film que Heat (ou même que Collateral), il y a un monde.

Disons que malgré la gratuité apparente j'en sais beaucoup plus sur la vision du monde de Mann en sortant de Miami Vice que Heat (très bon film, au demeurant). Pour Collateral, il y fait encore ses virtuosités. Ca n'est pas un reproche, j'y prends un pied monstre, mais ça reste l'ébauche de son film suivant.
Mann c'est notre cinéaste bâtisseur: de formes, de grammaires. Alors il se plante peut-être parfois (Public Ennemies n'a m'a pas non plus convaincu), mais il reste profondément utile au cinéma, en cela qu'il est l'un des rares aujourd'hui à lui apporter quelque chose.

MJ a écrit:Pour Collateral, il y fait encore ses virtuosités. Ca n'est pas un reproche, j'y prends un pied monstre, mais ça reste l'ébauche de son film suivant.

En l'état je continue encore et toujours de préférer ces ébauches au résultat final.
Collateral, Ali ou The Insider, trois films qui mènent droit à Miami Vice, me semblent chacun bien plus intéressants et retords que cette grande foire à l'expérimentation que sont ses deux derniers films. Car quand bien même je pense avoir compris son approche, je finis par m'y ennuyer. Là où, dans les trois films précités, il y avait du tâtonnement, cela éveillait en moi un intérêt réel, palpable. Je ne tiens pas à remettre en cause son approche esthétique ou même scénaristique, car je comprends bien la direction qu'il recherche. Simplement, c'est un but, une finalité cinématographique qui ne m'intéresse pas. Pis, qui me laisse indifférent. De ce fait je redoute doublement son passage à la 3D.

Miami Vice de Michael Mann
Après mon énorme déception au cinéma, j'étais à peu prêt sûr de réévaluer celui-ci, ne serait-ce que sur le plan visuel. Et c'est peu dire que je retourne ma veste sur la question, je retire tout le mal que j'ai pu dire de la réalisation de ce film, pour le coup j'ai été bluffé par le rendu splendide du travail de Mann et Spinotti. Il y a toujours quelques trucs qui me font un peu mal aux yeux, mais globalement j'ai ressentit à peu prêt la même excitation que devant The Insider et Ali. Mon problème reste cependant toujours le même, ça me touche très peu. J'ai déjà plus marché qu'au ciné, mais j'ai toujours le même problème avec le manque général d'émotion et la tristesse du casting, quel ramassis d'endive! Le scénar a, quant à lui, le mérite de l'efficacité, après c'est toujours marrant de voir que la police de Miami dispose de jets privé et de ferrari en pagaille et qu'on décide d'infiltrer un cartel gigantesque sur un coup de tête, mais ça va de pair avec l'aspect clinquant du film. Au final j'aime bien, avec 2-3 excellentes scènes d'action et une réalisation impressionnante.

Pour le reste comme le monsieur du dessus, je continue à préférer très nettement tout ce que Mann à pu faire avant celui-ci.

Le zoom sur le bateau emmenant Farrell à Cuba.
Wow.

Mitchell a écrit:Miami Vice de Michael Mann
[...]
j'ai été bluffé par le rendu splendide du travail de Mann et Spinotti.

J'me suis vu quand je raconte n'importe quoi? Dion Beebe s'occupe de la photo, pas Spinotti.

Jagged Edge de Richard "Return of the Jedi" Marquand
Bon j'ai pas fait de grands efforts pour celui-ci, vu hier soir sur RTL9 en même temps que je bossais, à part faire des commentaires désobligeants sur le relation Close / Bridges sans intérêt ou me bidonner sur le doublage surréaliste de Robert Loggia en mode ordurier (très grand moment lorsqu'il regarde Close, très fatigué, et qu'il lui dit "Tu ressemble à une petite merde" avec beaucoup d'affection), j'ai pas fait grand chose! En l'état c'est de toute manière un très petit film et je trouve Bridges pas forcément à sa place dans ce rôle, d'autant qu'il y est vachement fadasse. La réalisation est sans intérêt, l'intrigue aussi malgré un fin sympa et la musique de John Barry super chiante. C'est un peu un téléfilm M6.