Visionnages: juin 2010

Aliens de James Cameron (1986)

De la folie pure, du génie sur 2h30.
Le bonheur que m'apporte chaque visionnage ne va jamais ternir.

He, he!!
C'est ce que je me suis dit la dernière fois que je l'ai vu!

The Wolfman Joe Johnston 6/10
C'est pas mal, l'ambiance hammer/gothique fait son boulot, et Del Toro assure, mais c'est le bordel dans la narration!
On sent bien qu'il y a eu des problèmes pendant la conception du film!
Mais bon , ça se regarde.


Legion Scott Charles Stewart 2/10
2 points pour quelques effets et une ou deux idées.
C'est pas tous les jours qu'on peut voir des anges descendre sur terre, qui tire à la mitraillette et qui fait des cabrioles en plein combat.
Bref, c'est complètement moisi, je ne le conseillerai même pas à mon pire ennemi!
D'ailleurs je suis sûr qu'il n'y a qu'un seul fan de ce film sur terre....George W. Bush!
Le bébé !!! J'oubliais le bébé, qui sort indemne d'une voiture qui a fait 10 tonneaux. Ca c'est vraiment pas mal. Je me suis bien marré.

Near Dark de Kathryn Bigelow (1987)



Monstrueux. Bigelow baigne dans l'horreur tout en s'appuyant sur certains codes du western, et en donnant à son récit une dimension romantique étonnante. C'est beau et super bien foutu, et y'a des scènes incroyables (l'attaque de la police, la fin - et ses ralentis! -, la scène dans le bar, où chaque exécution révèle le caractère de chacun des personnages). Et le parallèle métaphorique avec la drogue tient la route (même si pas entièrement convaincu par la "dévampirisation"). Mais bref, du lourd quoi.

viens de regarder
JE VAIS BIEN, NE T'EN FAIS PAS - 8/10
et je m'attendais pas spécialement à aimer... ah ces mauvais préjugés.

VINYAN - 10/10
je regrette juste de pas avoir une salle 35mm chez moi.

chaoticlock a écrit:viens de regarder
JE VAIS BIEN, NE T'EN FAIS PAS - 8/10
et je m'attendais pas spécialement à aimer... ah ces mauvais préjugés.

Je l'avais trouvé pas crédible et plutôt larmoyant...

The box || Richard Kelly
Beau film de sf qui propose une réflexion sur le pêché originel plutôt pertinente. L'univers esthétique est peut-être un poil forcé, mais on y trouve de très belles choses. Cameron Diaz y trouve l'un de ses meilleurs rôles et révèle un jeu dramatique intéressant. On retiendra particulièrement la séquence de la bibliothèque et le climax, grands moments de cinéma, accompagné par la musique de Arcade Fire, ici en état de grâce. Si le film était annoncé comme une tentative de la part de Kelly de se renflouer après le four de Southland Tales, en tournant un petit budget au sujet un peu plus "commercial", je crains que ses obsessions thématiques et esthétique n'aient repris le dessus, l'empêchant d'accéder au film réellement fédérateur. Tant mieux, c'est comme ça que je le préfère.

LAST TANGO IN PARIS - 7/10
Enfin vu. C'est intéressant, mais à la longue un peu ennuyeux. Mise-en-scène assez fascinante cela dit. Et cette Maria Schneider est assez magnétique. Par contre c'est pas hyper-érotique.

Ah ben non, le sexe est triste dans ce film. C'est pour ma part assez ennuyeux aussi et ce côté nouvelle vague me gonfle terrible avec le personnage de Léaud. De vraiment très loin pas le meilleur film de Bertolucci.

chaoticlock a écrit:LAST TANGO IN PARIS - 7/10
Enfin vu. C'est intéressant, mais à la longue un peu ennuyeux. Mise-en-scène assez fascinante cela dit. Et cette Maria Schneider est assez magnétique. Par contre c'est pas hyper-érotique.

Quelques beaux moments entre Brando et Schell, d'autres complètement à côté de la plaque (Jean-Pierre Léaud!). Pas le Bertolucci qui vieillit le mieux en tout cas. Dans sa période libertaire, je lui préfère le bien plus fou et joyeusement torturé La Luna!

edit: doublé par Bothrops

Pour le moment:

Les Moissons du Ciel de Terrence Malick

Comme pour les autres Malick, il n'y a pas vraiment de mots. Histoire archétypale sur les fondements de l'Amérique mais avec ce regard qui n'appartient qu'à lui où le monde prime finalement toujours sur la réalité. La voix rocailleuse et lancinante de Kay Lenz, ses propos déphasés par rapport à cet environnement d'adultes exploités, donnent au film une allure de conte où la perversité confine à l'innocence. Moriconne s'essaye à des variations "saint-saënsienne", (Almendros rules - 1). Film du mois pour sûr!

Maîtresse de Barbet Schroeder

Premier film à aborder le S&M en sujet central. Schroeder évite à la fois les écueils d'un regard naïf ou moralisateur. Par l'identification du spectateur à Depardieu en provincial rustre et plutôt dominateur il lui est permis d'entrer dans ce monde plus facilement, sans jamais ni le juger ni se laisser tromper par lui (

Spoiler:

). Au final une histoire d'amour émouvante. Bulle Ogier resplendit. (Almendros rules - 2)

Le Fleuve Sauvage de Elia Kazan

Le regard humaniste de Kazan sur la période du New Deal dans le Tennesee (à laquelle il participa lui-même). Pas de partis-pris définitifs ni pour les conservateurs ni pour les forces du progrès. Chacun a ses raisons, sa dignité, ne priment au final que les forces de l'amour et d'une nature que l'homme ne pourra jamais entièrement dompter.

On murmure dans la ville de Joseph L. Mankiewicz

Le progressisme radical de Mankiewicz (incarné par Grant en médecin faisant systématiquement primer l'humain sur la maladie) face aux bassesses quotidiennes de l'Amérique maccarthyste. Terriblement cruel dans la dénonciation mais finalement revigorant d'optimisme.

Le Beau Mariage / L'Ami de Mon Amie de Eric Rohmer

Je désespère de découvrir un mauvais Rohmer. (Almendros rules - 3)

A Scanner Darkly de Richard Linklater

Tout l'esprit de K. Dick, humour noir et mélancolie comprise. Le procédé de la rotoscopie rend plus évident certains trips d'addicts, en plus de donner un sentiment de torpeur en accord avec l'univers junkie. Mise en scène un peu statique, quoiqu'elle participe à ce sentiment d'un monde figé au sein même de son mouvement perpétuel. Mention spéciale à Downey Jr. en Barris allumé et aux derniers plans terrassants de tristesse.

Steak de Quentin Dupieux

Le "nouvel humour" d'Eric et Ramzy enfin utilisé dans un contexte où il peut participer d'un malaise général. En espérant que Dupieux s'affranchisse par la suite de ses lourdes références. Annonce dans tous les cas un cinéaste à suivre. B.O parfaite de Oizo/Tellier/ Sebastian - Tellier lui-même excellent dans le film.
Un Shivers se doit d'être irréprochable dans sa tenue et dans son mental (... ) Le dernier arrivé est fan de Phil Collins!

Solaris de Steven Soderbergh

Une superbe histoire d'amour pour un bien peu convaincant film de science-fiction. La séquence du Don't Blow It vaut à elle seule le déplacement - Cliff Martinez fait des miracles.

Le Saut dans le Vide de Marco Belocchio

Incroyablement pesant et fastidieux. Michel Piccoli/Anouk Aimée doublés en italien ne sont pas crédibles une seule seconde. Première fois que Belocchio, cinéaste dont je me sens proche tant sur le fond que la forme, me déçoit.

&, retour aux sources:

Showgirls/Starship Troopers de Paul Verhoeven

A voir selon moi comme un diptyique 90's américain du Hollandais violent sur le monde que nous créons. Obscénité du star-system ou monde peuplé de "modèles de réussites" qui n'est plus rien d'autre qu'un régime fasciste. "Comment survivre dans un monde d'ordures?" comme disait Rivette à son sujet. Le cinéaste utilise tous les codes d'une représentation des hommes qu'il hait pour les retourner contre celle-ci. Et ce génie propre à Verhoeven d'élever les personnages pour mieux les faire chute de leur piédestal, les enfonçant alors plus bas que terre. Ca donne franchement la niaque. Prochaine étape: plongée dans sa période hollandaise.

MJ a écrit:

chaoticlock a écrit:LAST TANGO IN PARIS - 7/10
Enfin vu. C'est intéressant, mais à la longue un peu ennuyeux. Mise-en-scène assez fascinante cela dit. Et cette Maria Schneider est assez magnétique. Par contre c'est pas hyper-érotique.

Quelques beaux moments entre Brando et Schell,

Quel Schell?

Bothrops a écrit:Ah ben non, le sexe est triste dans ce film. C'est pour ma part assez ennuyeux aussi et ce côté nouvelle vague me gonfle terrible avec le personnage de Léaud. De vraiment très loin pas le meilleur film de Bertolucci.

effectivement le perso de Léaud est pénible.

WEIRD SCIENCE - 6/10
Je regarde juste ça avec 20 ans de retard. Forcément ça fait un peu moins fantasmer.

THE BREAKFAST CLUB - 8.5/10
Là par contre, j'avais oublié (ou jamais réalisé?) à quel point c'est bien.

Bothrops a écrit:Quel Schell?

Je voulais parler de Maria Schneider.

STEP BROTHERS - 7.5/10

FORGETTING SARAH MARSHALL - 7.5/10

Deux comédies ricaines sympas. Faut vraiment être sous drogue pour écrire le script du premier.

Outlander || Howard McCain
Un simili-Predator, les couilles et le talent en moins, mais ça a ses bons moments, l'univers est sympathique et y a Ron Perlman qui se fait dévisser la tête comme une merde.
Par contre c'est beaucoup trop long et sur la fin, les rebondissements en chaîne deviennent un peu fatigants. Enfin bon, de loin pas la purge annoncée, j'ai passé un bon moment.

Ce soir je continue dans la même lignée avec Solomon Kane du très moyen Michael J. Bassett.

Solomon Kane c'est vraiment nul.

J'en ai lu quelques avis intéressants.
Et c'est typiquement le genre de film qui m'intrigue bien.

loval a écrit:Solomon Kane c'est vraiment nul.

c'est ce que j'ai cru entendre ;-)

Je viens de le terminer et je suis en complet désaccord avec Loval.

Pour moi on tient là le film le plus épique de ces dernières années. Et même si y a des cgi foireux et que le final manque peut-être de panache en regard du reste du film, ça reste un gros morceau de cinéma sacrément prenant. Le personnage de Kane, à défaut d'être complexe, est surtout charismatique et puissant, dans son existence dramatique au possible. Tirant sa force de son passé de guerrier fou furieux et de son présent d'homme qui cherche la rédemption. C'est aussi l'histoire d'un homme à la croisée des Âges, là où l'obscurantisme occulte fait progressivement place à un christianisme qui part dans tous les sens (représenté, entre autre, par ailleurs par un prêtre complètement fou qui garde des zombies dans sa cave) et où les pistolets en viennent à remplacer les lames. C'est l'histoire d'une famille anéantie par le Mal à l'état pur (on regrettera le look un peu z du méchant sorcier.. reste que ce n'est qu'un détail sur l'ensemble du film), et qui passera par le sacrifice pour trouver la paix (Kane en vient à se faire crucifier). Et si Michael J. Bassett ne fait pas preuve d'un génie particulier pour mettre en scène son film, il sait surtout utiliser les décors fantastiques qu'il a à disposition pour créer un monde qui regorge de dangers. Tout en prenant tout de même soin de nous offrir des séquences d'action bien brutales et lisibles. Enfin bref, gros coup de coeur pour ce film dont je n'attendais pas grand chose (Bassett ne m'a pas spécialement passionné jusqu'à maintenant). James Purefoy est tout à fait imposant dans ce rôle mémorable, que l'on doit avant tout au génie de Robert E. Howard.

Suis assez partagé concernant ce SOLOMON KANE, mais ce n'est en tout cas pas la purge intégrale contre laquelle mes potes m'ont mis en garde. C'est par moments (la plupart du temps?) cheap et l'ouverture a failli me voir arrêter le film direct. Mais il y a néanmoins un charme qui opère, en grande partie grâce à ce passionnant personnage dont on a envie de suivre les aventures. On regrette bien sur un budget plus conséquent et une mise-en-scène plus épique, mais ca se laisse regarder.

chaoticlock a écrit:C'est par moments (la plupart du temps?) cheap et l'ouverture a failli me voir arrêter le film direct.

Oui voilà.
L'ouverture est à la limite du risible et y a certains passages cheap. Mais la plupart du temps, non. Dès le moment où il se met en route, l'accent est surtout mis sur les paysages naturels et il y a finalement très peu d'effets et/ou de décors grandiloquents qui pourraient paraître ridicules à l'écran. Reste juste le château de la fin en cgi qui jure un peu, mais au final, je crois que tout ça, ça tient du détail, parce que derrière on a une histoire solide et un personnage plutôt bien écrit.

Colqhoun a écrit:

chaoticlock a écrit:C'est par moments (la plupart du temps?) cheap et l'ouverture a failli me voir arrêter le film direct.

Oui voilà.
L'ouverture est à la limite du risible et y a certains passages cheap. Mais la plupart du temps, non. Dès le moment où il se met en route, l'accent est surtout mis sur les paysages naturels et il y a finalement très peu d'effets et/ou de décors grandiloquents qui pourraient paraître ridicules à l'écran. Reste juste le château de la fin en cgi qui jure un peu, mais au final, je crois que tout ça, ça tient du détail, parce que derrière on a une histoire solide et un personnage plutôt bien écrit.

en décors naturels aussi on sent un peu le manque d'argent (ou le talent pour avoir une bonne production value, car 45 millions c'est quand même raisonnable), mais c'est assez joli quand il pleut

Je suis un peu comme Chao concernant Solomon Kane. Découvert cette semaine et, sans constituer une bonne surprise après l'avis de Colqu', j'ai trouvé ça très cool. En fait j'ai surtout trouver tout le passage avec la famille de Postlethwaite passionnant. La rédemption du personnage, le massacre qui s'en suit et puis le charisme des 2 acteurs m'a beaucoup plût. Dommage que, par la suite, malgré la sincérité et l'ambition de l'opération, le film perde peu à peu de son intensité et de sa force. Notamment avec une fin assez bof, avec un méchant plutôt nul. Mais bon, le personnage de Solomon est très réussi.

Sinon vu aussi The Wolfman Director's Cut. Sympa. Plutôt brouillon, avec une deuxième partie qui pourrait proposer des scènes d'anthologie (la scène de l'amphithéâtre, la poursuite dans Londres, le combat final) mais qui finalement s'essouffle bien trop vite. Et puis pour un blockbuster les FX sont assez ratés (c'est carrément désastreux à certains moments). Par contre, Del Toro et Hopkins (gentiment cabotin) assurent le spectacle, Weaving en jette comme toujours et le gore m'a bien plût. Donc ça reste très fun.