Visionnages: février 2010

Jetez-vous!

Aaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhh......splatch!
Ok, je

The Lady from Shanghai de Orson Welles (1947)

Ouh la vilaine classe. Film noir à l'esthétique sublime, The Lady from Shanghai combine la maitrise cinématographique de Welles à un scénario malin qui jouit de twists tranchants, qui manipulent le spectateur de bout en bout. Rita Hayworth brûle tout sur son passage, irradiant le spectateur de sa beauté et de sa classe. Welles, également acteur, n'est pas à plaindre, puisqu'il possède un charisme certain et assure sans problème le rôle principal de son film, qu'il écrit et produit lui-même. Le rythme du film est étonnant pour l'époque, allant à mille à l'heure - le montage très rapide y joue un rôle prépondérant. Et bon dieu, cette scène finale, qui se déroule dans une salle aux miroirs d'un parc d'attraction, mérite à elle seule le visionnage de ce film. D'une beauté INCROYABLE, elle joue avec les reflets, les effets de sur-impression et avec la perspective pour détourner les sens du spectateur. Une illusion parfaite qui clôt le film d'une façon brillante. Bref, du lourd.

Cette scène du miroir... pas sûr de m'en être jamais remis. Quoique ce doit être celle de l'aquarium qui m'a le plus retourné au final.
J'ai une relation amour/haine avec le cinéma de Welles, mais La Dame de Shanghaï reste pour moi sa plus indiscutable réussite. D'une part sur le plan stylistique, mais aussi parce que c'est ici qu'il a réglé tous ses comptes avec ceux qui, toute sa vie durant, l'ont tenu en échec dans sa carrière. C'est entre le champ de tir rageur et le mauvais rêve maveillant. Pas certain d'ailleurs que Rita Hayworth ou ses producteurs lui aient jamais pardonné de leur avoir envoyé ça dans la figure. Puissamment cathartique dans tous les cas.

pffff.... et la scène dans CONAN THE DESTROYER ???

incultes.

J'ai vu aucun Conan.

loval a écrit:J'ai vu aucun Conan.

Drogué et inculte... Bin bravo!

Putain tu l'oublies pas ce film demain loval !
T'es fou de me balancer une critique pareille dans la tronche maintenant !

mannigan a écrit:Drogué et inculte... Bin bravo!

Tu confonds. C'est oim' le drogué du forum.

Colqhoun a écrit:Putain tu l'oublies pas ce film demain loval !
T'es fou de me balancer une critique pareille dans la tronche maintenant !

Je voulais justement le regarder avant de te le prêter

The Matador... de je-sais-plus-qui
L'anti James Bond par excellence pour Pierce Brosnan qui incarne ici un tueur à gage au bout du rouleau, alcoolo et obsédé sexuel. On se prend un coup de mou sur le milieu du film, mais dans l'ensemble ça reste super agréable. C'est léger sans l'être trop, y a un peu de drame sans forcer le trait et le film déjoue certains passages attendus avec intelligence. Brosnan occupe tout l'écran et c'est un régal de le voir déambuler, à moitié ivre, en slip et santiags, dans le hall d'un grand hotel pour aller se jeter dans la piscine, bière à la main.

Don't come knocking || Wim Wenders
J'avais bien aimé paris, texas, j'ai préféré don't come knocking. je ne sais pas trop pourquoi, mais les personnages m'ont semblé plus attachants et les errances surréalistes du film sont plutôt agréables. y a une jolie musique, jessica lange est rayonnante et sarah polley traverse le film comme dans un rêve. et j'aime bien cette manière qu'à wenders de traiter une situation, la laissant évoluer tranquillement pour mieux la laisser exploser et nous permettre de contempler les retombées au ralenti... un film à voir quand on est pas bien réveillé.

MJ a écrit:Tu confonds. C'est oim' le drogué du forum.

allons allons... le jour où tu viendras poster depuis la prison parce qu'on t'auras chopé avec 500gr de blanche ou que tu te seras fait défoncer le cul parce qu'on aura planqué du ghb dans ton martini, là tu pourras venir nous parler de ta passion des narcotiques....

Colqhoun a écrit:

MJ a écrit:Tu confonds. C'est oim' le drogué du forum.

allons allons... le jour où tu viendras poster depuis la prison parce qu'on t'auras chopé avec 500gr de blanche ou que tu te seras fait défoncer le cul parce qu'on aura planqué du ghb dans ton martini, là tu pourras venir nous parler de ta passion des narcotiques....

Casablanca de Michael Curtiz (1942)

Première partie exemplaire (jusqu'au flashback parisien en somme: l'établissement des informations, c'est assez fou; l'arrivée de Bergman et la première fois que As Time Goes By est chantée également), mais après ça se traine un peu. Oh et la Marseillaise qui supplante l'hymne allemand, ça le faisait bien aussi.

Enfin découvert. Et c'est un putain de film de guerre qui démonte sa race. La mise en scène de Siri prouve à nouveau qu'il est LE meilleur metteur en scène de film de genre en France. Les scènes de bataille sont percutantes et jamais shaky-camées, et certaines séquences sont réellement très impressionnantes (la scène des explosions au napalm). En outre, la mise en scène de Siri sert toujours le propos et l'état psychologique de ses personnages (excellent Benoît Magimel). Réflexion sur les transformations psychologiques que peut entraîner la guerre sur celui qui la fait, jusqu'à le faire devenir ce qu'il ne voulait pas être (un boucher), L'ennemi intime est un film extrêmement marquant. D'autant plus pour moi (mon grand-père a fait cette guerre).

IRINA PALM de Sam Garbarski (2007): Sur une base originale et accrocheuse (une ménagère de plus de 50 ans devient "masturbeuse" émérite pour financer le traitement médicale de son petit-fils), Garbarski, dont ce n'est que le 2ème long, réalise un film sans cesse à la limite du maladroit et du lourdingue.
Dommage, il y a de bonnes scènes malgré tout, et on peut toujours fantasmer... sur le meilleur film qui reste à faire.

Vu les premiers épisodes de

HOW I MET YOUR MOTHER: quelle horreur! Du sous FRIENDS, et j'utilise cette insulte suprême en bonne conscience.
C'est pas drôle, mal écrit, mal joué, les décors sonnent faux et sont cheap.
Un désastre.
Je précise que j'ai immédiatement mal réagi à cause des rires enregistrés, que je ne supporte pas.

J'ai dû voir près de 10 épisodes avant de déclarer forfait pour de bon.

Cobie Smulders est bien craquante, mais c'est loin d'être suffisant.

Déjà que Friends ça pue du cul...

La ligne rouge de Terrence Malick: 9/10

Film extraordinaire, dont on ne se lasse pas. Un must.

Tonnerre sous les tropiques de Ben Stiller: 8/10

Production désopilant et souvent très juste, j'ai adorée. Robert Downey Jr. parfait!

Bons baisers de Bruges de Martin McDonagh: 6/10

Sympa, mais rapidement oublié.

BLISS (WHIP IT) de Drew Barrymore.

Quelle déception!

... et à tout point de vue.

En gros, on a droit à une "dramédie" excessivement balisée, banale même. La mère de Bliss veut que sa fille devienne une Miss, alors que Bliss découvre le Roller Derby, auquel elle s'inscrit en cachette, et elle devient rapidement la championne de l'équipe, mais elle n'a pas l'âge légale, pourra-t-elle, blablabla....

Pour aggraver son cas, ce n'est pas très bien filmé (par first timer Barrymore), en tout cas sans originalité, l'utilisation de la musique manque totalement de trouvailles, on rit et on frémit assez peu.

Le plus grave en fait, c'est que le film n'arrive jamais à convaincre du caractère essentiel du Roller Derby. Après 40 minutes, je me disais: "Concours de miss? Roller Derby? Bof...Kifkif."

4/10.

Alors: How I met your Mother c'est très rigolo dans ses deux premières saisons, après ça devient un peu tout pourri, et ça se repose quasiment que sur le personnage de Barney. Friends c'est un monument, même si ça faiblit un peu sur les dernières saisons. Bliss c'était une excellente surprise.


Bon et sinon j'ai enchainé quelques DVD ces jours-ci, mais comme j'ai un peu la flemme de détailler, je vais être bref:

Le Miroir d'Andrei Tarkovski (1975)
Oeuvre d'une densité folle, visuellement impressionnante (raaah, ces ralentis!), et empreinte d'un lyrisme assez surprenant. J'ai sûrement passé à côté de plusieurs trucs, mais en l'état j'ai trouvé fascinant et j'ai hâte de poursuivre avec la filmographie du monsieur.

Snow Cake de Marc Evans (2006)
Gros drame pas franchement rigolo (bien que des situations impliquant le personnage de Sigourney Weaver, autiste, le soient), et pas super bien écrit non plus. Les acteurs sont très bons et c'est pas trop mal filmé (sauf quand ça part dans des trips kitschounets). Intéressant mais pas bouleversant.

Human Nature de Michel Gondry (2001)
Pitch intéressant (comme toujours avec Kaufman), c'est joliment fait, mais ça jongle un peu trop entre premier et second degré. Ah et Patricia Arquette c'est la plus belle!!

Tenebrae de Dario Argento (1982)
Très beau (et très différent de Suspiria et Inferno, réalisés peu d'années auparavant). Quelques trucs un peu cheap mais rien de grave. Et là le rapprochement avec Dressed to Kill est d'autant plus visible.

Black Book de Paul Verhoeven (2006)
Sacré morceau de cinéma (et d'histoire). Je suis tombé amoureux de Carice van Houten.

loval a écrit:Alors: How I met your Mother c'est très rigolo dans ses deux premières saisons, après ça devient un peu tout pourri, et ça se repose quasiment que sur le personnage de Barney. Friends c'est un monument, même si ça faiblit un peu sur les dernières saisons. Bliss c'était une excellente surprise.

Je considère How I Met Your Mother comme la meilleure sitcom depuis Friends... Jusqu'à la 3ème saison (je suis plus indulgent). A partir de la 4ème il y a des vrais problèmes d'écritures. Maintenance ça patine carrément. Mais bon, les personnages sont vraiment attachant, le problème principale de la série, c'est que les auteurs ont tellement sacralisé Barney (c'est devenu une institution ce personnage) que tous les autres en palissent méchamment. Contrairement justement à Friends qui a toujours su garder un équilibre entre les personnages, sur 10 saisons c'est un sacré boulot. C'est aussi ce qui en fait la meilleure sitcom que j'ai pu voir en terme d'écriture et de rythme.

Nous sommes donc d'accord.

loval a écrit:Tenebrae de Dario Argento (1982)
Très beau (et très différent de Suspiria et Inferno, réalisés peu d'années auparavant). Quelques trucs un peu cheap mais rien de grave. Et là le rapprochement avec Dressed to Kill est d'autant plus visible.

Dressed to Kill je ferais surtout le rapprochement avec Profondo Rosso. Mais je vois ce que tu veux dire...
J'aime beaucoup l'humour noir qui sous-tend le film: vous pensez que tous les artisans de l'horreur sont des détraqués, que le genre est un panégyrique réac' à la violence? Qu'à cela ne tienne, on va faire un film rien que pour vous donner raison et il y aura TOUT: des homos, nymphos, kleptomanes trucidées. C'était peut-être la meilleure façon de ridiculiser cette façon de penser.
Bon, en dehors de ça, j'y vois beaucoup de belles choses typiquement argentiennes. Et d'autres, qui me font bien triper: le chien, les lesbiennes...

The 6th day || Roger Spottiswood
Bonjour le film d'action pour grabataire.
Schwarzenegger y est mauvais comme un cochon, le script part dans tous les sens, repompe de tout à droite à gauche et, donc, on se farcit des séquences d'action neurasthéniques, que je pourrais classer sans trop de soucis parmi les plus chiantes que j'ai vu jusqu'à présent. Mais bon, je suis indulgent, y a Arnold et pour bouffer des crêpes le matin au réveil, ça allait très bien.