Visionnages: Janvier 2011

Alors tout à fait et c'est bien pour cela que je t'ai remercié de ton précédent message.

Tu es en verve aujourd'hui

Bothrops a écrit:Tu es en verve aujourd'hui

J'ai du temps à revendre surtout.

Colqhoun a écrit:

Bothrops a écrit:Tu es en verve aujourd'hui

J'ai du temps à revendre surtout.

Ce n'est en tout cas pas moi qui vais pouvoir te l'acheter.

Heidi a écrit:Dans les donneurs d'avis (positifs et négatifs confondus) sur Lovely Bones, quelqu'un a lu le livre d'Alice Sebold? Ou tout le monde s'en fout et a regardé le film que parce que Jackson?

Ai lu une centaine de page (pas plus par manque de temps et léger désintérêt - faut dire que j'ai la sale habitude d'entamer 3432 livres), et c'est bien plus cru dans le roman.

Resident Evil 1-2-3-4

Le premier est SUPER naze, à part dans ses 5 dernières minutes.
Le 2ème a quelques moments cools et de l'action qui bourrine, mais c'est réalisé n'importe comment.
Le 3ème est clairement le meilleur. Beaucoup de fun, de l'action à la con, des sfx à côté de la plaque, mais y a Mulcahy à la réal, du coup ça a un peu plus d'ampleur et c'est lisible.
Le 4ème en fait des caisses et des caisses dans le n'importe quoi, mais c'est rigolo (même si ça repompe à mort sur Matrix).

Et globalement, j'aime bien cet univers de multinationale toute-puissance avec plein de bases secrètes totalement démesurées, d'expériences qui n'ont strictement aucun sens (jamais on ne pige le pourquoi du comment de tout ce bordel) et de Milla Jovovich plus puissante que Neo, Rambo et le Christ réunis. Et la musique de tomandandy est assez cool.

The Lovely Bones / Peter Jackson
Tout, mais alors vraiment tout pourri.
Si les 20 premières minutes font illusion, Jackson se met vite à faire n'importe quoi et à ne plus maîtriser du tout son récit, son montage, son rythme et ses acteurs. Stanley Tucci en fait des tonnes, Wahlberg et Weisz sous-jouent et la gamine et sa voix-off noient le tout d'un ton vaguement mystérieux qui ne fonctionne jamais. Un ratage total.

Monsters / Garreth Edwards
Petite merveille. Un concept minimaliste, quelques sfx utilisés avec intelligence et parcimonie, un duo d'acteurs en parfaite harmonie, une réalisation qui oscille entre le néo-documentaire (façon vbs.tv etc..) et une approche plus classique, un script béton... enfin bon, je me suis laissé totalement transporté par le film et j'ai été ébahi d'un bout à l'autre. La relation entre ces deux personnages, les quelques apparitions des créatures (lovecraftiennes en diable et jamais ridicule = tour de force !), la musique, tout fonctionne à merveille (même si l'on peut se laisser tenter par quelques critiques inutiles sur la qualité des cgi... rappelons que le film a été tourné pour moins de 1 million de $) et s'avère même plutôt émouvant. Totalement conquis par ce film de genre qui n'en est pas un. Et ça m'a donné envie d'aller en Amérique du Sud.

The Hole / Joe Dante
Concept super cool, ambiance résolument 80s, beaucoup de séquences qui fonctionne parfaitement, mais il manque un truc. Ou plutôt, on dirait que le film a été sérieusement charcuté au montage, enchaînant certaines séquences de manière très abrupte, comme s'il manquait quelque chose pour les lier. Est-ce un problème de production ou un montage mal torché, j'en sais rien. En l'état, ça se suit, c'est divertissant et même un peu inquiétant par moments. Le final très Beetlejuice est assez casse-gueule mais Dante s'en tire plutôt bien et n'hésite pas à traiter finalement d'un sujet assez douloureux sans verser dans le gnangnan ou le ridicule. Reste donc ce soucis de montage mal géré qui plombe un peu le film, mais Dante signe à nouveau un film à la fois divertissant, adaptés aux gamins sans les prendre pour des pommes et qui fait tout à fait sens dans sa finalité. Par contre, Navarette à la musique fait un peu n'importe quoi.

Centurion / Neil Marshall
Revu en blu-ray, ça a de la gueule. L'action est bordélique mais pas autant que dans Doomsday, les combats sont super sanglants (donc super drôles) et malgré une fin trop facile, ça reste un gros survival bien énervé qui ne fait jamais dans la demie-mesure.

Kalifornia / Dominic Sena
Je me souvenais plus que c'était réalisé par ce gros cageot de Sena et arrivé au bout du film j'ai compris que le bonhomme était mauvais depuis ses débuts. Film ridicule, recouvert d'une voix-off qui en fait des caisses en étant 15x trop sérieuse. Brad Pitt cabotine à mort dans ce rôle de tueur redneck, Juliette Lewis n'est pas loin derrière et face à eux, David Duchovny et Michelle Forbes semblent transparents. Le sujet aurait pu être intéressant (un journaliste et sa copine enquêtent sur les crimes célèbres aux USA et embarquent avec eux un jeune couple dont l'homme est un tueur violent), mais Sena traite tout cela sans la moindre rigueur et ne semble pas savoir quelle direction prendre. Du coup on s'ennuie, on atteint la fin et on oublie le film dès le générique de fin.

Colqhoun a écrit:Kalifornia / Dominic Sena

J'ai le souvenir d'une jolie photo par contre, non?

Oui, la photographie est plutôt belle et la réal reste encore agréable.

Colqhoun a écrit:Kalifornia / Dominic Sena
Je me souvenais plus que c'était réalisé par ce gros cageot de Sena et arrivé au bout du film j'ai compris que le bonhomme était mauvais depuis ses débuts. Film ridicule, recouvert d'une voix-off qui en fait des caisses en étant 15x trop sérieuse. Brad Pitt cabotine à mort dans ce rôle de tueur redneck, Juliette Lewis n'est pas loin derrière et face à eux, David Duchovny et Michelle Forbes semblent transparents. Le sujet aurait pu être intéressant (un journaliste et sa copine enquêtent sur les crimes célèbres aux USA et embarquent avec eux un jeune couple dont l'homme est un tueur violent), mais Sena traite tout cela sans la moindre rigueur et ne semble pas savoir quelle direction prendre. Du coup on s'ennuie, on atteint la fin et on oublie le film dès le générique de fin.

Bien d'accord. Je n'ai jamais compris le certain engouement au tour de ce truc.

Y a un engouement autour de ce film ?

Taken / Pierre Morel
Plutôt bon. Liam Neeson, ancien forces spéciales (ou une bricole du genre) part à Paris pour retrouver sa fille qui s'est fait enlever par des méchants trafiquants d'humains qui veulent la prostituer. Mais on l'a fait pas à Liam et, sans rencontrer de réelle résistance, il va progressivement mettre à sac tout un réseau de prostitution, en prenant soin d'éliminer absolument tout le monde. En fait, c'est assez formidable de voir que les scénaristes (en l'état le gros Besson et son pote Kamen) n'ont pas de limites. Les albanais et les turco-pakistano-iraniens sont tous des salopards et le gouvernement est mouillé dans l'affaire. Et pour retrouver sa fille, Liam n'hésitera pas à torturer des mecs ou à flinguer des innocents. Enfin bon, en l'état c'est plutôt efficace, Neeson est super imposant et on s'ennuie pas une seconde. Et Morel, à défaut d'être un visionnaire, sait tenir sa caméra. Pour le coup, c'est l'une des quelques prod Europa qui vaut la peine.

Colqhoun a écrit:Les albanais et les turco-pakistano-iraniens sont tous des salopards et le gouvernement est mouillé dans l'affaire.

C'est un peu une constante dans les films de Morel. Et quand les méchants ne sont pas enturbannés, c'est des niaques.

On va plutôt dire: c'est un peu une constante dans les scénarios de Besson.
Faudrait que je vois L'Empire des Loups.

Le Tombeau des Lucioles
Film d'animation très touchant qui raconte le quotidien d'un adolescent et de sa toute jeune sœur après qu'ils aient perdu leur mère lors du bombardement de leur village japonais en 1944. Ode très sombre à l'enfance dans le japon du milieu du XXe siècle, laissé à l'abandon parce qu'improductif. A la fois poétique et très terre-à-terre, je suis preneur.

xRaoul Dukex a écrit:Le Tombeau des Lucioles
Film d'animation très touchant qui raconte le quotidien d'un adolescent et de sa toute jeune sœur après qu'ils aient perdu leur mère lors du bombardement de leur village japonais en 1944. Ode très sombre à l'enfance dans le japon du milieu du XXe siècle, laissé à l'abandon parce qu'improductif. A la fois poétique et très terre-à-terre, je suis preneur.

Il m'a vraiment secoué la première et unique fois où je l'ai vu. J'ai pas encore osé le revoir. Mais j'en garde un souvenir vraiment très fort.

A scanner darkly 8/10

RARE EXPORTS: A Christmas Tale / Jalmari Helander
Après 2 courts-métrages (Rare Exports Inc (2003) et Rare Exports: Official Safety Instructions (2005)) dont j'avais fait mention en ces lieux, l'équipe des Rare Exports, forte d'un succès d'estime international et d'une certaine crédibilité, s'est lancée dans l'aventure d'un long-métrage directement inspirée des deux films précédents. Projet qui avait tout pour me réjouir, dans la mesure où les courts-métrages m'avaient tout spécialement enthousiasmés par leurs qualité esthétiques et la maîtrise d'un ton à la fois sérieux, décalé et offrant quelques éclats de suspens et de violence. Des courts-métrages qui annonçaient le meilleur à venir.
Sauf que ce n'est pas du tout le cas.

Résumé: un trou gigantesque est creusé au sommet d'une montagne. Un gamin est convaincu que le père-noël a été enseveli là plusieurs centaines d'années auparavant. En parallèle, des disparitions d'enfants et des massacres de rênes ont lieu dans la région. Trois trappeurs vont s'allier pour découvrir de quoi il en retourne.

Certes, le réalisateur et son équipe ont réussi, une fois de plus, à créer de belles images, ciselées dans le froid nordique, aidés en cela par des paysages impressionnants (malgré un budget plutôt modeste; moins de 2 millions de $). Mais rien ne fonctionne réellement. Sur un pitch de départ qui laissait présager une certaine dose d'aventure, le film est trop bavard. Et lorsqu'il tente d'introduire un peu de suspens, là encore, tout s'écroule. Au final, on saute d'une séquence à l'autre avec lourdeur, sans le moindre naturel, et malgré une durée relativement courte (1h24 au compteur), on finit par s'ennuyer. Arrive enfin, en guise de conclusion, ce que les deux premiers courts-métrages nous proposaient avec autrement plus de talent, d'humour et d'intelligence. Et l'on peut comprendre, après la réussite indéniable de ces deux premières oeuvres, que l'aventure sur grand écran était tentante. Il serait peut-être maintenant temps de passer à autre chose.

LOCK UP / John Flynn
Frank Leone (Stallone, au sommet de sa forme) est un bon type. Manque de pot, il est en tôle pour un crime sans importance. Gros manque de pôt, il s'est évadé il y a quelques années après avoir été maltraité par directeur de prison sadique (Donald Sutherland) et ce dernier le rapatrie dans sa prison super pourrie pour se venger bien comme il faut. Et c'est super marrant. Parce que Stallone, il est gentil avec tout le monde, il fait des blagues, il redonne du courage au gens et il fait tout pour sortir rapidement de prison. Mais le gros Donald veille et fait tout pour lui pourrir la vie. Il casse la belle voiture que Sly a réparé avec ses potes, il l'envoie en isolation pendant des semaines, il demande à d'autres prisonniers (dont Sonny Landham, l'indien dans Predator) de venir lui péter la tronche, etc.. forcément, à la fin, Stallone, il pète une durite et décide de se barrer en frittant 2-3 gardes par-ci par-là. Enfin bon, c'est vraiment le prototype du film 80s super naïf, plein de bons sentiments, mais qui veut quand même nous balancer un peu de violence et d'injustice à la face avec des personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres (ce qui, en l'état, n'est pas un mal, puisque ça rend le film très réjouissant) et où tout fini bien dans le meilleur des mondes. Et y a même un vieux morceau de Survivor sur le générique de fin (Surivor qui interprète donc Eye of the Tiger sur Rocky III). Donc c'est fabuleux.

Colqhoun a écrit:RARE EXPORTS: A Christmas Tale / Jalmari Helander

Je ne comprends vraiment pas comment ce film a pu tout rafler à Sitges..

Sérieux ??
Tu l'avais vu ? Je ne me souviens plus si tu en avais parlé...

Bon ben je vais aller découvrir ça vite fait moi pour juger sur pièce.

Colqhoun a écrit:Sérieux ??
Tu l'avais vu ? Je ne me souviens plus si tu en avais parlé...

Oui et j'avais fait part de ma déception, comme quoi si c'était très beau, les acteurs assez attachants, il se passait pas grand chose avant les dernières 20 minutes. Et on reste clairement sur notre fin car on nous promet un peu de

Spoiler:

Il me semble qu'il a gagné 4 prix à Sitges, l'équivalent de MOON l'année précédente. Je comprends pas. Typiquement le genre de film où j'ai l'impression que l'originalité du pitch aveugle un certain public quant à la qualité du scénario proprement dit.

EDIT: il a eu Film, Réal et Photo du Jury principal + mention spéciale du Jury Meliès d'Argent.

chaoticlock a écrit:Et on reste clairement sur notre fin car on nous promet un peu de

Spoiler:

Ouais, ça ça a été clairement ma grosse frustration du film.
Surtout que l'on annonce bien le machin avec tous les bouquins que lis le gamin plus tôt.

From Beyond - director's cut | Stuart Gordon
Je voulais le voir depuis pas mal de temps... j'ai été sacrément déçu.
Passé quelques maquillages amusants, le film est surtout victime d'un script famélique qui passe son temps à faire des allers-retours dans le laboratoire de cette grande et sinistre maison. Jeffrey Combs en fait des caisses et donne un peu de dynamisme au film, mais à part ça et malgré les 1h25 que dure le film, ça reste assez avare en bestioles. Au delà de ça, c'est un pur produit 80s, dénué de tout cynisme, qui prend très au sérieux sa déferlante de latex et qui donne à réfléchir sur l'évolution du genre au fil des années. J'ai encore Dagon à voir, mais pour le moment, je crois que je préfère très nettement les derniers films de Gordon (King of the Ants, Edmond,...) à ses premiers (Re-Animator est amusant, mais ça m'emballe pas plus que ça).

DAGON c'est assez proche du nanar par moments quand même..